Courrier des lecteurs / 11 novembre 2021
A propos du nouveau Collège d’Oron
En lisant, avec intérêt, l’élogieux article (la commune offre un bijou à ses élèves, signé Michel Dentan), paru à la p.11 du No 41 de votre journal, sur le nouveau bâtiment du collège d’Oron, je suis étonnée qu’il n’y ait aucune mention du bureau d’architecte l’auteur du projet (à moins que cela m’ait échappé, car figurant sur une autre page ou… dans quel cas vous me corrigerez). Il me semble que l’« honneur » revient tant au mandant qu’aux auteurs-concepteurs d’une œuvre, surtout quand elle est réussie ! En ce qui est des réalisations, finalement c’est souvent la qualité de l’œuvre réalisée qui met en évidence la valeur de l’intention de départ !
Olga Markovic Wagnières architecte-urbaniste,retraitée, Grandvaux
Réponse : Le bureau Ducrest Metzger Architectes, à Oron, ont fait l’avant-projet pour l’appel d’offre. Le projet a été finalisé par Epure Architecture et Urbanisme, à Moudon et les travaux ont été exécutés par Steiner Constructions. La rédaction
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Le Lavaux verra le Tour de France en 2022 !
C’est le titre qu’on trouve en page 13 de votre édition du 21 octobre dernier. Comme je l’ai fait de très nombreuses fois alors que je vivais à Riex, au cœur de Lavaux, je me permets de rappeler ci-après l’étymologie de ce terme, afin de tenter de faire disparaître une forme qu’on retrouve hélas trop souvent dans la presse, et qui agace beaucoup les habitants de cette belle région.
On trouve, datant du XIIe siècle, une bulle d’Inocent II qui mentionne « la Vallis de Lustriaco », en ancien français « la Vaulx de Lustrie », (la Vallée de Lutry), formule qui a finalement donné « Lavaux ». On voit donc que ce nom comporte déjà l’article « la » et qu’il est donc inutile et inexact d’en rajouter un.
On dira donc Lavaux, à Lavaux, en Lavaux, mais pas « le Lavaux » ou « dans le Lavaux ». Le Lavaux, c’est celui qu’on trouve dans les verres. Santé !
Jean-Daniel Badoux, Savigny
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La reconnaissance de vivre en Suisse se remet-elle en question ?
Cette dernière année plusieurs manifestations de contestation de toute sorte ont lieu sur la voie et les places publiques. Regroupement dans les rues, de militants écologistes, d’antiracistes et dernièrement suite à la loi Covid-19 des antis-vaccins. Autorisés ou pas, ces rassemblements dégénèrent parfois en des combats entre certains casseurs et les forces de l’ordre. Tout cela sans apporter de véritables
propositions ou de mise en œuvre par des actes responsables l’objet de leurs différentes demandes.
Sans parler des moralistes de l’expression et de la pensée anti-raciste qui vont jusqu’à demander la démission de la présidente du Grand Conseil pour son accent africain lors de la prise de congé du Chancelier vaudois. Ces mêmes défenseurs demandent la liberté de parole et de manifestations, mais ne la reconnaissent pas à d’autres occasions. Alors veut-on museler tout humoriste qui fait la joie du public en imitant certains hommes politiques ou autres personnalités. Verbaliser ces différents propos par une norme anti-raciste toujours plus contraignante ne va pas les supprimer, mais au contraire pourraient les rendre plus percutants qu’ils ne le sont vraiment. L’éducation familiale et scolaire en évitant le principe de l’enfant roi sont les meilleurs moyens pour éviter de moraliser en la matière.
Je me souviens de mon jeune âge lors de l’éducation religieuse. Dans chaque église ou salle d’école du dimanche se trouvait une crousille surmontée d’un petit noir qui hochait la tête, pour nous dire merci, à chaque pièce de 20 centimes qu’on lui donnait. Impensable aujourd’hui comme les têtes de choco, mais pour nous la portée des mots ainsi que notre pensée juvénile n’était pas du tout raciste mais solidaire.
Tous ces exemples nous démontrent que vouloir moraliser certaines expressions, n’empêche pas que des actes de désobéissance civile se multiplient de plus en plus.
Ces derniers jours une « zad » surprise a éclot à Yverdon-les Bains organisée par des personnes plus promptes à manifester qu’à travailler et qui par leurs activités illicites pénalisent injustement des propriétaires ainsi que la collectivité publique en mobilisant les forces de l’ordre.
En Suisse, les libertés de déplacements en cette période de pandémie n’ont pas été affectées. La vaccination est libre et gratuite, tout cela devrait nous inciter à la reconnaissance et non à manifester comme des enfants gâtés. La grande majorité de notre jeunesse est positive, alors qu’une minorité hurlante d’activistes qui par des actes, des slogans et la demande d’élection du Parlement par tirage au sort, veulent changer le monde.
Avant de vouloir tout bouleverser soyons reconnaissant de vivre dans un pays libre. Notre système politique permet au peuple de remettre toujours en question par référendum et de manière démocratique, les décisions du Parlement.
Jean-Pierre Grin, Conseiller national