Courrier de lecteurs
8 mars : Journée internationale des droits des femmes
Pour le PS Oron-Savigny Anouk Hutmacher et Pierre-Vincent Baechler | Cette année, la Journée internationale des droits des femmes aura pour thème Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation. Chez nous, c’est le TOUTES qui interpelle, car force est de constater qu’une fois dépoli le verre des bonnes intentions, on est encore loin de l’égalité des chances à la naissance entre filles et garçons.
Les institutions sont aujourd’hui et sans exception particulièrement attentives à ce qu’aucune discrimination basée sur le sexe ne soit exercée à l’école, en apprentissage, au gymnase ou encore à l’université. Et pourtant, les chiffres continuent de nous indiquer l’incroyable résistance du plafond de verre auquel se heurtent les carrières féminines dès lors qu’elles s’approchent un peu trop du pouvoir.
Les programmes d’éducation à la non-violence et à la coopération entre tous sont foison. Les cours de self-défense ou visant à renforcer la confiance des filles font partie des propositions plus ou moins institutionnelles depuis une petite génération. Et pourtant, on dénombre encore trop de violences faites aux femmes et on constate aussi que les plus jeunes ne sont pas en reste.
Ainsi, dans nos sociétés qui se voudraient égalitaires, il semblerait qu’il y ait quelque chose de tenace dans les inégalités entre femmes et hommes. Comme pour tout ce qui concerne les mœurs, les bonnes et les mauvaises habitudes nous viennent de l’éducation primaire, de ce que nous voyons à la maison alors que nous sommes tout petits, de ce que nous intériorisons comme étant juste parce que c’est le premier modèle qui nous est proposé. C’est pour cela qu’il est si difficile de se départir des inégalités de genre. Au sein des familles et des quartiers, tant les femmes que les hommes les intériorisent pour les transmettre ensuite aux générations futures.
Ainsi, le travail institutionnel ne portera ses fruits que s’il est accompagné d’une prise de conscience et d’une volonté ferme et personnelle de chacune et de chacun. Une alchimie entre les intentions collectives et la résolution individuelle de se départir des vieux schémas inégalitaires.
Le soir, samedi du 8 mars, la section Oron-Savigny du parti socialiste organise et offre à toutes et tous une projection privée et gratuite du film. Il reste encore demain au cinéma d’Oron. Une comédie dramatique italienne sortie en 2023 et réalisée par Paola Cortellesi. Si ce que vous venez de lire vous interpelle, profitez donc de cette invitation ! Ce film illustre magnifiquement la tension entre ce que nous voudrions ne plus jamais vivre et ce qui, on doit bien l’admettre, est encore bien vivant et nous rattrape trop souvent.