Comptoir région Oron – Domaine de la construction
Le bois ou comment poétiser une exposition
Acteur incontournable de la manifestation oronnaise depuis 2007, la filière du bois regroupe le secteur de la construction. Pour cette édition, le défi était d’augmenter la surface pour loger les exposants en augmentation, tout en s’adaptant à la nouvelle configuration du site. Explications avec Daniel Sonnay et Yannick Ritzmann, tous deux responsables des aménagements en bois.

Le Courrier : On observe une sorte d’histoire d’amour entre le bois et le comptoir d’Oron, comment en est-on arrivé là ?
Daniel Sonnay : Pour bien comprendre l’utilisation de ce noble matériau, il est nécessaire de remonter le temps. Les premières éditions du comptoir se tenaient exclusivement au sein du Centre sportif. Mais vers le milieu des années 2000, les organisateurs sont venus me trouver pour que je présente une charpente. J’ai accepté, mais à condition de pouvoir sortir de la salle de gymnastique. C’est comme ça que la partie extérieure du comptoir d’Oron est née.
« Le bois présente une longévité durable
et peut facilement être réutilisé ».
Yannick Ritzmann,
technicien chez Sonnay Charpente
Le Courrier : La présence du bois constitue une part importante des constructions, pourquoi ?
Daniel Sonnay : Il est facile de répondre à cette question : la beauté de ce matériau. Pour preuve, établir un parcours entre les stands avec des panneaux de bois séduit les visiteurs. Le rendu se distingue par rapport aux parois synthétiques que l’on peut retrouver sur d’autres manifestations.
Yannick Ritzmann : Sans compter que le bois présente une longévité durable et peut facilement être réutilisé. C’est d’ailleurs le cas pour la majeure partie de la construction externe, car les poutres qui soutiennent la plateforme et les panneaux sont les mêmes depuis une dizaine d’années.
Le Courrier : Quelles ont été les principales difficultés imposées par la nouvelle configuration du site ?
Daniel Sonnay : L’adaptation la plus importante réside dans la conception de nouveaux poteaux de soutien. Pour adapter la charpente à la pente de la gare routière, nous avons fait appel à une entreprise régionale. Gemetris SA (Mézières) a calculé la longueur des futurs poteaux avec un système GPS. Cela a permis d’être très précis. Une fois ces informations en main, nous n’avions plus qu’à tailler lesdits poteaux dans notre atelier de charpente.
Yannick Ritzmann : Autres difficultés ou plutôt technicité demandant une attention particulière, le moyen de fixation entre la poutraison en bois et le béton du parking. Pour ce faire, il a été nécessaire de fabriquer des supports en acier individuel à chaque pièce de bois pour s’adapter aux écarts de niveau.
Le Courrier : Quels types d’animations allons-nous retrouver sur votre stand numéro 75 ?
Daniel Sonnay : Les visiteurs auront la possibilité d’examiner du matériel comme des fenêtres de toit par exemple. Une ossature bois sera également présente afin d’expliquer les avantages de ce type de construction. Yannick, notre technicien, a accompli plusieurs formations dans le domaine de la charpente numérique. Il effectuera ainsi des démonstrations à l’aide de programmes informatiques.
Yannick Ritzmann : Les visiteurs pourront observer le processus de fabrication d’une ossature bois.
Le bois en quelques chiffres
60 m3 de bois constituent la poutraison
1400 m2 de surface boisée
650 m2 est égal à la surface de la plateforme