Comptoir région Oron – Organisation
Exposants en hausse après quatre ans d’absence
Cédric Ottet est à la tête du comité d’organisation du comptoir. Il évoque l’évolution de la manifestation et l’état d’esprit qui règne durant les quatre jours de l’événement. Interview.

Cette 15e édition devait initialement avoir lieu en 2021. Malgré la levée des restrictions sanitaires l’année dernière, pourquoi ne pas avoir opté pour une version 2022 ?
Plusieurs raisons expliquent notre décision. La première est historique, puisque le comptoir a toujours eu lieu les années impaires. Deuxièmement, le site du Centre sportif d’Oron-la-Ville a passablement évolué. Avec la création de la gare routière, du parking souterrain et la suppression de la partie herbeuse, nous avons dû revoir notre copie pour répondre aux besoins des exposants et des visiteurs. Pour finir, le prologue du Tour de Romandie, initialement prévu en 2020 à Oron a été reporté en 2021 et a mobilisé beaucoup de ressources communales et d’organisation de la part de la Chambre économique de la région d’Oron (CERO). Enfin, une telle manifestation nécessite une préparation de longue durée et ne peut pas se permettre trop d’incertitude.
La manifestation n’aura jamais été aussi importante que cette année, pourquoi ?
Plusieurs raisons à cela. La création de la gare routière a impacté un changement majeur du site. Pour le comité d’organisation, cela a représenté un défi important. Après plusieurs réflexions et moult hésitations, nous avons pris l’option de reconduire notre structure en bois et d’utiliser le parking souterrain tout en exploitant au maximum toutes les surfaces disponibles. Cela permet d’augmenter sensiblement la surface d’exposition et répondre à la demande accrue en stands.
« Notre comptoir n’est pas le plus grand mais sans doute
l’un des meilleurs lieux de rencontre de Suisse romande ».
Le comptoir suisse à Lausanne rencontrait 1.1 million de visiteurs en 1986. Un chiffre record qui n’a cessé de reculer jusqu’en 2018, où faute de fréquentation, la manifestation a été repensée puis rétrécie pour finalement disparaître. La tendance est inverse à Oron, comment cela s’explique ?
C’est un avis personnel, mais je pense que la convivialité et l’accès gratuit à la manifestation jouent un rôle important dans cette réalité. Depuis les débuts, nous n’avons cessé de trouver des solutions pour augmenter la sociabilité des lieux. De plus, les visiteurs bénéficient des stationnements des commerces avoisinants et du réseau de transports en commun. En ce qui concerne les exposants, nous avons comparé les tarifs appliqués aux autres comptoirs régionaux et constaté que nous étions les meilleurs marchés et surtout les plus flexibles et disponibles, ce qui rend la tâche des exposants plus facile. Ce rendez-vous se veut bon enfant et familial. Cette philosophie doit être pérennisée pour les prochaines éditions. Je profite d’ailleurs de cette interview pour annoncer que nous sommes actuellement à la recherche de forces vives au sein du comité d’organisation afin de nous renouveler. Notre comptoir est atypique avec ses 3 niveaux et sa tonnelle au centre de notre manifestation. Il n’est certainement pas le plus grand, mais sans doute l’un des meilleurs lieux de rencontre de Suisse romande.
La paille et les animaux de la ferme sont toujours moins présents dans notre société. Cela a-t-il une influence sur le type d’exposants ?
Cette observation est indéniable. Néanmoins, je ne pense pas que cela s’applique au comptoir d’Oron. Même si cela pourrait évoluer, l’esprit agrarien est encore bien présent dans notre manifestation. La technologie évolue rapidement et le numérique prend une place importante de notre société. Pour nous, on ne change pas une équipe qui gagne. Mais nous pourrions un jour avoir un espace dédié aux nouvelles technologies.
Chaque année, le ruban annonçant l’ouverture du comptoir est coupé par une personnalité politique. De qui s’agit-il cette année ?
Rire. C’est vrai que nous avons toujours convié un conseiller d’Etat pour cette action. Je vous le dis sans dévoiler un quelconque secret, c’est la présidente du gouvernement vaudois, Christelle Luisier Brodard, qui empoignera ruban et ciseaux le mercredi 19 avril, à 17h30.
Quelques chiffres
- Quatre jours de manifestation
- Environ 500’000 francs de budget
- 125 exposants en 2019 contre 152 en 2023. Soit une augmentation de 20%
- La CERO, c’est cinq membres œuvrant pour divers événements
- Nombre de visiteurs attendus et estimés à 25’000