Comment s’entourer pour mieux aider et plus longtemps ?
Nouvelle série en 5 épisodes
Gilberte Colliard | La journée intercantonale du 30 octobre constitue un acte symbolique fort à travers lequel les six cantons romands reconnaissent la contribution et l’engagement des proches aidants en faveur du maintien à domicile des personnes de leur entourage qui sont atteintes dans leur santé ou leur autonomie.
Sensibilisée à cette journée par les acteurs et partenaires du domaine médico-social locaux, la commune, désireuse de soutenir cette démarche, a conduit le groupe de travail pour organiser et mettre sur pieds, le mercredi 30 octobre prochain, plusieurs activités. Le but est de mettre à disposition des personnes qui accompagnent des proches fragilisés, tout un panel d’informations quant aux dispositifs existants, gratuits et auxquels elles ont droit, tout en leur offrant un petit moment pour souffler un peu.
Chacun peut être amené un jour à devenir proche aidant
Le proche aidant est une personne qui consacre régulièrement de son temps pour accompagner un proche, un voisin, un ami, atteint dans sa santé, son autonomie. Grâce à ce soutien, la personne accompagnée peut continuer à vivre chez elle, maintenir sa vie sociale, sa qualité de vie et ressentir un réel réconfort. Les liens tissés apportent de multiples joies, des satisfactions et un enrichissement aux deux parties. Mais le proche aidant ne peut pas tout faire, tout seul, tout le temps. Le souci de tout prendre en charge l’expose à des risques relatifs à sa santé, sa vie familiale, sociale, professionnelle. L’expérience nous indique que l’épuisement physique et psychique est le premier écueil auquel les proches aidants sont confrontés; il est alors légitime de se préserver en partageant la charge de travail et en préservant ainsi la pérennité du soutien apporté.
Proposer une information bienveillante et un moment de détente
Le groupe d’organisation pour la journée des proches aidants représenté par Christian Bays, municipal de la santé et des affaires sociales, a concocté, pour le 30 octobre prochain, un programme convivial où chacun pourra venir glaner, en toute liberté des informations susceptibles de lui amener la petite bouffée d’oxygène indispensable. Il débutera par un café/croissant offert par la commune d’Oron, de 8h30 à 10h à la cafétéria du Centre sportif d’Oron-la-Ville. Sur place et tout au long de la journée, chacun pourra se balader, à son gré, entre les stands, où près d’une dizaine de structures, telles que la région d’action sociale de l’Est-lausannois-Oron-Lavaux par son antenne d’Oron, le CMS, Pro Senectute, Fragile, Pro-Xy (fondation suisse des proches aidants), GBOM (chauffeurs bénévoles d’Oron-Mézières), Alzheimer VD, etc. auront mis à disposition un éventail de renseignements et où des représentants répondront volontiers aux questions.
A 14h, les visiteurs pourront assister au cinéma d’Oron à une projection gratuite du film, «De toutes nos forces», de Nils Tavernier (2013); ce film tendre et émouvant, tiré d’un fait réel, raconte l’histoire d’une famille dans la tourmente, avec Jacques Gamblin et Alexandra Lamy. Le dernier volet du programme se déroulera à la cafétéria du Centre sportif d’Oron-la-Ville avec la partie officielle à 17h. Markus Pichler, agent régional de la région d’action sociale de l’Est-lausannois-Oron-Lavaux et Sonia Ferreira, préposée à l’AAS, apporteront un message relatif aux dispositifs d’accompagnements en relation avec l’aide administrative à disposition. Johann Candaux, adjoint de direction au niveau du Revenu d’insertion de notre région présentera brièvement les appuis possibles dans le cadre des prestations du Revenu d’insertion. Une démarche visant à «tordre le cou» aux idées reçues et à donner les bonnes informations. La clôture de la journée sera assurée par Philippe Modoux, syndic et messager de la municipalité, qui invitera, in fine, les personnes présentes à partager un moment de convivialité autour du vin de la commune.
«Par cette journée, nous désirons susciter une prise de conscience, de la part des personnes qui s’engagent auprès de leur entourage fragilisé, afin qu’ils n’hésitent plus à actionner l’un ou l’autre des soutiens à leur disposition, avant l’épuisement. Pour ceux qui n’auront pas pu venir, les dépliants des différentes associations seront disponibles auprès de l’office communal du contrôle des habitants» explique Christina Bays. «Pour cette première manifestation, le choix du groupe de travail s’est porté sur un programme simple durant lequel les visiteurs prendront conscience que leur engagement s’inscrit dans le bien-être de la collectivité, qu’ils ne sont pas seuls à vivre ce don de soi et qu’ils ne sont pas oubliés» complète un des membres du groupe d’organisation.
C’est également dans cet esprit de partage et de mise en lumière que Le Courrier publiera dans ses prochaines éditions des témoignages recueillis auprès de proche aidant régionaux.