Cinéma – Des courts-métrages locaux sur Play Suisse
Le site Play Suisse propose gratuitement à toute la Suisse un service de streaming de qualité. Des émissions de télévision aux perles du cinéma suisse, la plateforme rend accessible des œuvres anciennes ou contemporaines, locales ou venant d’ailleurs. Parce que la RTS finance de nombreux courts-métrages, ces derniers sont aussi disponibles en ligne, de sorte à faire de Play Suisse un véritable relais dans la diffusion du cinéma suisse contemporain, suisse-allemand ou romand.
Discipline
Parmi les courts-métrages disponibles sur la plateforme financée par la redevance télévision, on trouve beaucoup d’œuvres de jeunes cinéastes. La RTS co-produit, en effet, des films de fin d’école telles que l’écal. Ceci est notamment le cas du film Discipline de Christophe M. Saber. Diplômé de l’écal en 2015, le jeune réalisateur met en scène une rencontre dans une épicerie de quartier tenue par des égyptiens à Lausanne. Alors qu’ils font de rapides emplettes, l’insistance d’une petite fille à acheter des bonbons face à son père stressé crée une dispute, qui se conclut par une claque. Un pot de moutarde éclaffé au sol crée, par le biais d’un effet boule de neige, une rixe générale entre les client·e·s et les commerçants. La claque donne ainsi lieu à une forme de tribunal publique, au sein duquel ressort tous les biais racistes présents chez les un·e·s et les autres. Si le court-métrage souffre par instants d’un jeu d’acteur·rice moyen, et d’un propos parfois un peu gros, le film parle néanmoins de la société suisse dans toutes ses contradictions.
En août
En août de Jenna Hasse précédait en salle l’année passée son long-métrage L’amour du monde. Cette première pierre à l’édifice de son film beaucoup primé durant l’année qui vient de s’écouler contient sans mots toute la tension présente dans la suite de son œuvre. L’histoire qui se déroule dans la région de La Côte raconte de manière subtile et cryptique une dynamique familiale en voie de transition. La balade en voiture d’une petite fille en compagnie de son père semble ainsi représenter en quelques images la joie d’une enfant.
Überwasser
A Zurich, une jeune femme tente de cheminer dans sa journée mais est sans cesse interrompue ou importunée par des hommes. Le film se met ainsi dans la peau d’une femme subissant du harcèlement jusqu’à péter un plomb. La scène finale est ainsi une très bonne illustration du ras-le-bol qu’engendrent ces comportements masculins aussi banalisés qu’insupportables. Überwasser s’apparente ainsi à un Cleo de 5 à 7 de notre époque, suivant en quelques minutes les souffrances d’une jeune femme dans l’espace publique.
Les gens du samedi
L’espace publique est aussi le terrain de jeu du cinéaste Jonas Ulrich, qui filme Zurich comme un grand tableau. Les plans fixes s’enchaînent pour illustrer ce qu’il se passe dans une ville un samedi.
Les gens du samedi illustre ainsi comment des citadins·es s’approprient le terrain partagé qu’est la ville. Du loufoque au banal, les itinéraires se croisent dans ces tableaux mouvants.
Connie
La jeune Cornelia vient d’emménager dans une petite bourgade suisse-allemande. Alors qu’elle explore son quartier en rollers, elle croise la route d’un gang d’enfants locals sur leur vélos-moteurs. Pour s’intégrer, la jeune fille se doit donc d’en dégoter une. Le film aborde le sujet de la sociabilisation des enfants en filmant ceci comme un western, de manière très comique. L’angle d’approche est ainsi original et innovant, si bien que Connie est un film traitant d’un sujet simple avec humour.
A voir sur Play Suisse, le service de streaming gratuit de la RTS.