Il apprécie le calme de la région et la gentillesse des gens de Lavaux

Pierre Dominique Scheder, chronicœur de Chexbres | Monsieur Jacques L’Hotellier a fêté ses nonante ans dans la superbe et accueillante Maison du Pèlerin. En effet, il est né un 14 mai 1931 à côté de Paris, à Bois-Colombes en Hauts-de-Seine. Son père Louis, ingénieur, créa une petite entreprise – « qui ne connut pas la crise ». On y fabriquait de petites pièces mécaniques pour l’aviation au temps où celle-ci prenait son envol, après la folle épopée des faucheurs de marguerites. La boîte produisait notamment des « attaches rapides » pour fixer les portes sur la carlingue des avions. Ce processus permettait de réagir rapidement à toute éventualité. La maman, Henriette, contribuait à sa manière au succès  de cette  dynamique PME. Et tout naturellement, Monsieur Jacques après des études d’ingénieur reprit le flambeau familial jusqu’à la retraite. Mais auparavant Monsieur Jacques épousa à 25 ans Caroline. Ils eurent un fils, Eric, 10 ans après leur mariage. Il aurait pu s’appeler Désiré. Plus artiste que technicien, il devint photographe d’art. Il vit dans les Alpes maritimes, près de la ville de Cannes. « Je ne le vois pas souvent » regrette un peu Monsieur Jacques. Mais Eric fonda famille d’où sont nés deux  beaux enfants : Antoine et Loraine. Jacques et Caroline s’installèrent en 2004 pour leurs vieux jours à Chexbres dans un petit immeuble du chemin du Signal. Le couple appréciait le calme de la région et la gentillesse des gens de Lavaux. « Après le décès de Caroline, deux dames de Chexbres, Rudmila et sa sœur Rosita et ma voisine Françoise eurent plein d’attention et de bienveillance pour moi. Elles me faisaient à manger. Elles viennent encore me voir régulièrement au Mont Pèlerin. Dans ma solitude, j’ai d’excellentes compagnies ». « C’est dans la solitude que j’ai fait les plus belles rencontres » dit aussi Popol le poète musicien. Alors on se sent « conduit » me confia une résidente dans la belle chapelle de cet accueillant établissement où le Bon Dieu a sa juste place. « On est très bien ici ! » me dit encore Monsieur Jacques en guise d’au revoir. Que cette sérénité vous accompagne encore longtemps et qu’elle vous fasse centenaire, Cher Monsieur Jacques et bon anniversaire.