C’est quoi ce… délire ?
Non… ça, ce n’est pas du sport !
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Chaque sportif, chaque vainqueur ou perdant a, semble-t-il, le plaisir de s’entraîner pour parfaire sa personnalité. C’est du moins ce que l’on pourrait « penser » ou … « espérer » ! On ne va pas essayer de comprendre certains comportements d’un public plus que fanatique et attristant pour ne pas utiliser un terme… que l’on ne voudrait pas lire dans cette rubrique « Réflexion(s) ».
Et pourtant !
Comme certains virus, la contagion touche à tous niveaux. Du but marqué lors d’un match international ou en quatrième ligue de sa région, cela relève de la même, osons le dire, hystérie. On pense cette fois à l’agissement de certains sportifs. Il est vrai néanmoins, d’une certaine catégorie de « pseudos sportifs » qui, souhaitons-le, sont heureusement… minoritaires. Oui ! Mais !
Que se passe-t-il ?
Il vient de marquer un but. Peut-être un beau geste… puis l’hystérie. Les hurlements, les yeux exorbités, les bras en croix subliment une divinité qu’il ne connaît même pas, mais espérant fort probablement d’entendre les sonneries d’écus non… trébuchants. Incroyable car la scène n’est pas…
à son paroxysme.
Contagion ?
Oui ! Certainement et on ne peut plus s’en étonner. Ses partenaires se projettent vers lui pour le magnifier par une euphorie de délire hurlant qui ne mériterait qu’une prise en charge par un spécialiste en psychiatrie. Pourquoi cette volonté de l’exagération, pour ne pas impliquer le sens du ridicule, par ces agissements de rue ? Ce ne sont pas les entraîneurs qui vous l’obligent… bien au contraire puisque ces excitations inconditionnelles vous annihilent fort probablement une concentration obligée en respect à vos partenaires.
Non ? Vraiment ce n’est pas ça… le sport !
Pourquoi une telle exagération de scènes souvent insoutenables ? Quelle en est la raison, tout en sachant que l’on retrouve ces mêmes agissements mimés par des enfants. Triste mimétisme. Alors, pour vous soigner… Observez, comparez et apprenez par l’exemple que vous offrent ces vrais sportifs regardant leur médaille mondiale ou olympique avec ce sourire simple, beau, pour communier avec les applaudissements de ses concurrents… et du public. Néanmoins, pour en arriver à cette maîtrise découlant également d’une certaine éducation en harmonie de critères souhaités à chaque sportif, il est également à reconnaître que le sport reste une expression importante de son existence. Ce n’est pas en le pratiquant que tout sportif et sportive doivent en oublier les fondamentaux qui peuvent démontrer positivement l’aura du champion. Pour cela… il n’aura pas la nécessité d’ériger « sa » statue ! A moins d’espérer qu’elle soit déboulonnée dans les vingt ans !
Chaque sportive et sportif peuvent en étudier sa propre réflexion. Du moins… espérons-le.