Burqa!
Voilà ! Maintenant j’ai votre attention…
Arvid Ellefsplass | Ce seul terme suffit pour faire déraper une discussion posée, transformer votre collègue en un terroriste insoupçonné ou – pire – en un dangereux libertaire inconscient. Des opinions viscéralement agrippées à une absence d’argumentaire, le tout noyé dans un flou de sources nourries à la « va comme je te pousse », invérifiées et non-vérifiables. Mais peu importe la source lorsque la logorrhée verbale maintient l’attention, le buzz et le temps d’antenne occupés sont seuls maîtres. Le mot final comme la cerise sur le gâteau, et le slogan sera amplifié par une presse trop pressée.
Certains tribuns sont en charge. Certains partis s’en font les champions, nous avons les noms, mais ne tombons pas si vite dans le panneau.
Nul besoin ici de peler les couches de tel argument ou de l’autre comme on le ferait d’un oignon. Juste un peu de distance et la bonne vieille jugeote qui nous guidera – si elle en a le temps – vers notre intime conviction. Intime conviction qui nous est propre. Un vote à bulletin secret selon notre intime conviction. Nulle place pour le plastron, l’affichage, nul besoin de brandir les drapeaux.
Encore un sujet de votation éminemment préoccupant… les cornes des vaches, le prix du pain, la couleur du lait ?
Notre système démocratique est ainsi fait que tout et rien, également, peuvent être soumis au peuple… dans le cas particulier de ce cri de guerre « Burqa ! », la question se pose de la pertinence et de la raison d’être de cette initiative, si ce n’est pour nous divertir d’autres sujets…
A l’heure de la décision, j’efface la « grande » question de la burqa et me penche sur mes concitoyens communaux qui se présentent pour régler NOS petites préoccupations quotidiennes et locales. Lequel ou laquelle choisir et pourquoi ?
1. Préparer la marinade
2. Laisser reposer jusqu’au 7 mars
3. Préparer le grill