Brèves
Pas d’une protection civile gérée par le canton
Thomas Cramatte | Nous en avions parlé lors du rapport annuel de la protection civile Lavaux-Oron dans notre édition du 20 mars dernier. Les négociations entre le Conseil d’État et les faîtières des communes pour réorganiser la Protection civile vaudoise (PCi-VD) n’ont pas abouti à un accord. Au cœur du projet Tetris, le gouvernement souhaitait une ligne de commandement unique, mais cette vision n’a pas convaincu. Pour Jean-Marc Chevallaz, maintenir une protection civile régionale et proche des citoyens est essentiel, d’autant plus que son financement aurait reposé sur les communes : « Une cantonalisation doit passer par un financement cantonal, mais pas sur le dos des communes. Sans oublier que chaque région possède ses propres besoins et des connaissances particulières afin de rester proche des citoyens. »
Face à la diminution des effectifs (de 7500 en 2020 à 4000 en 2024), la réorganisation visait à adapter la PCi aux nouvelles réalités. « Cette baisse s’explique aussi en partie par la réduction des actions cantonales de recrutement », précise le président du comité directeur de la protection civile du district. Sans consensus, le Conseil d’État entend exploiter les marges de manœuvre légales pour garantir la disponibilité et l’efficacité de la PCi-VD, tout en tenant compte des recommandations de la Cour des comptes. La révision de la loi sur la protection de la population reste à l’étude.
Alerte à la bombe au gymnase de Chamblandes, auteurs appréhendés
Arvid Ellefsplass | Mercredi 26 mars aux premières heures, un message électronique anonyme d’alerte à la bombe a été envoyé au Gymnase de Chamblandes annonçant que plusieurs engins explosifs avaient été placés dans l’établissement.
Les 750 élèves ont été interdits d’accès pendant l’intervention de la Police Est Lausannoise (PEL) et de la Gendarmerie qui, malgré les fouilles et les vérifications n’ont découvert aucun objet suspect ou dangereux.
Comme lors des événements de 2021 qui avaient compté 19 fausses alertes et où 5 auteurs avaient pu être identifiés, les autorités cantonales déterminées à trouver les coupables indiquent dans leur communiqué de ce 1er avril (ce n’est PAS un poisson) avoir auditionné deux personnes qui ont reconnu les faits. Il ressort des investigations qu’une mineure de 17 ans a demandé à un ami de 18 ans d’envoyer le message d’alerte à la bombe. Ce dernier, majeur, encourt une peine de 3 ans d’emprisonnement, une sévère amende ainsi qu’une inscription au casier judiciaire. La mineure quant à elle, risque 1 an de prison et l’exclusion de l’école.
Ces actions sont sévèrement condamnées par la Direction de l’enseignement et de la formation professionnelle qui a lancé la procédure d’exclusion.
La Police cantonale précise dans son communiqué l’ampleur de l’intervention : 6 patrouilles de la PEL, 2 patrouilles de gendarmerie, des spécialistes des engins explosifs et de la brigade canine, ainsi que des enquêteurs de la brigade criminelle, de la police scientifique et de la brigade d’analyse et traces technologiques (BATT) ont été nécessaires en réaction à ce message électronique.