Bourg-en-lavaux – Inauguration d’un nouveau débarcadère
Cully retrouve son débarcadère qui avait été partiellement détruit en mars. Ce dernier avait subi les mouvements du Simplon, un navire « Belle-époque » de la CGN, amarré qui avait frôlé le naufrage dans la nuit du 29 au 30 mars.
Il est 9h34 ce vendredi 19 juillet, lorsque le premier bateau depuis le drame du Simplon accoste à nouveau à Cully. A bord du Henry-Dunant, Pierre Imhof, directeur de la CGN : « Il était de notre devoir de réaliser ces travaux dans un délai de trois mois. Pour dire, cette durée correspond habituellement à l’obtention des autorisations. Tout le monde a joué le jeu, autorités, entreprises ».
La reconstruction et la mise aux normes de l’installation à nécessité 750’000 francs. Pour l’heure, rien ne laisse prévoir l’implications des assurances : « Des discussions auront lieu prochainement, on espère qu’elles prendront en charge la majorité des coûts de ce sinistre ». A l’heure où l’enquête indépendante n’a pas encore révélé les coûts pour remettre le Simplon à flot, nous avons questionné le directeur de la CGN sur le futur des opérations. Pierre Imhof expose deux scénarios pour le navire de 78 mètres : « Nous aurons le choix entre une rénovation complète ou une réparation partielle. L’enquête dictera la décision à prendre au courant du mois de septembre. »
14’500 usagers par année
Après les dégâts qui ont eu raison du débarcadère, la CGN adapte ses horaires et supprime des courses. L’installation remise à neuf réjouit les autorités communales : « Nous avons demandé que le ponton soit réparé pour le 1er août, car la commune organise la traditionnelle virée avec un millier de personnes pour la Fête nationale », confie Jean-Pierre Haenni, syndic de Bourg-en-Lavaux. « Environ 14’500 personnes montent et descendent des navires de la CGN à cet emplacement », rappelle le syndic.
Souvenez-vous
Le 28 mars, le Simplon effectue une course d’essai après une intervention moteur. Suite à une panne, le navire est accosté à Cully. Le bémol, c’est que MétéoSuisse et MétéoNews émettent des alertes pour le lendemain et informent la CGN sur la dangerosité de laisser amarrer un tel bateau. Un remorquage par le navire Ville de Genève pour mettre le Simplon en sécurité aurait été tenté, mais sans succès. Pour certains, la CGN n’a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter le drame. Le manque de prise de décisions de son directeur fait naître un peu d’humour au sujet du nom du débarcadère : le débarcadère Imhof.