Boucler la boucle
Marie | Alors que cette chronique aurait une vue professionnelle par la plume de Christian Dick, j’ose me lancer «à l’eau» dans un terrain inconnu. Si on pouvait comparer toute une vie à l’exploit réalisé par Sébastien Destremau, on serait pile poil confronté à la même évidence: «La vie est un combat de tout instant». Ce Toulonnais a passé 124 jours en mer et a fini à la 18e place du Vendée Globe fermant ainsi la 8e édition le 11 mars dernier. Vendée Globe est une course à voile en solitaire, sans escale et sans assistance. Pas fait pour moi qui n’a pas le pied marin et la solitude me pèserait au bout de quelques minutes… Pas pour lui, il a mis 50 jours de plus que le vainqueur, mais quel importance pour cet aventurier de 52 ans qui a dit à l’arrivée, «je suis le dernier et alors je m’en fous complet». Un discours qui nous dévoile l’essentiel de ceux qui vont au bout de leurs rêves. Pendant la traversée ce journaliste sportif en a vu de toutes les couleurs, en plus des difficultés techniques, les éléments naturels s’y sont mis aussi, une vague dans l’océan indien ayant couché le bateau au moment où il dormait, lui a provoqué la fracture de deux côtes. Normal donc qu’il ait terminé sur les rotules et en manque de nourriture; l’homme avoue avoir mené son aventure avec pour première et seule ambition de boucler la boucle, tout compte fait comme dans chaque existence…