Belmont-sur-Lausanne – Une syndique multi-tâches
Nathalie Greiner : les affaires publiques c’est une histoire de famille !
Nathalie Greiner, qui est-elle ?
Michel Dentan | Elle se dit énergique, franche et humaniste avec une touche « d’anticonformisme » mais dans le bon sens du terme ! Il faut savoir sortir du cadre et des lignes droites si on veut s’ouvrir aux autres et s’affranchir des préjugés. A notre question de savoir quelle est sa tendance politique, elle répond sans hésitation : foncièrement humaniste et libérale dans l’âme, avec un grand respect de l’autre et des différences. Ses racines sont dans la terre du Gros-de-Vaud (une ferme du côté de la famille de son père), mais aussi et surtout dans les vignes de son district de Lavaux-Oron, cher à son cœur. « La nature est une source d’énergie incroyable et la protéger c’est l’affaire de tous et une priorité pour notre avenir et celui de nos enfants ». Passionnée de randonnées, de musique, notamment de musique de films, et de danse, elle est ouverte à l’autre et aux échanges d’idées. « Etre syndique, ce sont de grandes responsabilités qui arrivent d’un coup, il faut tenir la barre, mais aussi fédérer, écouter, partager : on ne gouverne pas seule mais en collège et c’est ensemble qu’on porte les projets. Le fait de ne pas avoir d’autres partis que celui de l’entente (Cancoires indépendants), n’empêche nullement d’avoir ses opinions et ses convictions. Mais c’est clairement le bien de nos concitoyens et de notre commune qui doit primer ».

Une jeunesse riche d’expériences
C’est en 1967 que Nathalie Greiner voit le jour dans le petit village de Cully, chef-lieu du district de Lavaux-Oron, auquel elle est longtemps restée attachée et où elle conserve toutes ses racines d’enfance et de jeunesse. Après des études secondaires et gymnasiales, elle obtient sa maturité en langues modernes. Elle décrit cette période comme très riche, tant en rencontres qu’en amitiés, toujours présentes aujourd’hui. La jeune adolescente se sentait déjà extrêmement concernée par le monde qui l’entourait et n’hésitait pas à exprimer ses idées en ces années 80 qui, même au tranquille Pays de Vaud, représentait une période de mini-révolution culturelle, musicale et politique avec une jeunesse qui dénonçait déjà un futur sombre avec la mise en avant de la course au profit, des centrales nucléaires, de la déforestation et des sources majeures de pollution. A 19 ans, la jeune Nathalie, éprise comme elle le dit « d’un énorme besoin d’air et de liberté » se sent attirée par le droit, dans l’esprit de vouloir défendre la veuve et l’orphelin, les injustices en général. Pourtant, elle prend la décision de s’éloigner de ses racines pour séjourner à Londres durant 13 mois, période extrêmement riche de rencontres et de culture qu’elle met à profit pour obtenir le Cambridge English Proficiency. De retour en Suisse, la faculté de droit de l’Université de Lausanne l’attend, mais elle choisit de « faire du concret », de s’assumer, et d’être indépendante après son expérience de vie en autonomie à Londres. Suivent des études de commerce, puis un travail dans une société de conseil en management d’entreprises et placement de cadres où elle est heureuse de pouvoir mettre en valeur la langue anglaise qu’elle a acquise. Mais elle dit s’y ennuyer rapidement jusqu’au jour elle rejoint l’IMD à Lausanne qui lui confie un poste à sa mesure : relations publiques et mise sur pied de modules de formation. Nathalie Greiner est mariée et vit à Belmont avec sa famille, depuis 1999. Elle est l’heureuse maman de trois fils de 25, 23 et 16 ans, qui vivent encore tous à la maison. Sa famille c’est son cocon, sa priorité, là où on peut tout déposer.
Son parcours politique
La chose publique, c’est une histoire de famille: un grand-père paternel, municipal à Echallens, un papa secrétaire municipal, dont le petit cousin, Bernard Janin, fut syndic de Belmont! Son parcours professionnel l’amène à rejoindre, en 2007, le secrétariat général de l’Union des communes vaudoises, en charge notamment des relations avec les communes, des manifestations et de l’organisation de la journée des communes vaudoises, ainsi que du journal Point Commune. Cette fonction lui permet d’être au service et à l’écoute des communes du canton, et de bien connaître leur fonctionnement, leurs défis au quotidien, ainsi que de travailler en partenariat avec les associations vaudoises d’employés communaux. C’est en 2011 qu’elle fait le pas et intègre le Conseil communal de Belmont-sur-Lausanne et par la même occasion la commission permanente consultative d’urbanisme. Puis, en juillet 2015, avec l’appui de quelques membres du Conseil, dont son amie Annick Décoppet qui s’occupera de sa campagne, elle décide de franchir le pas et de mettre son énergie et ses convictions (elle en a !) au service de ses concitoyens. Elle se présente à l’élection complémentaire de la Municipalité de Belmont où elle est élue le
5 juillet 2015.
Projets et défis
Dynamique et engagée, sa feuille de route durant cette année de transition est déjà bien remplie des projets en cours: « actuellement, c’est le budget 2021 qui nous occupe, budget qui se construit sur les besoins que nous avons identifiés chacun dans nos dicastères, mais qui se veut sur l’année complète qui est également une année électorale de renouvellement de nos organes politiques. Au 1er juillet 2021, nous espérons bien évidemment tous pouvoir continuer ce qui a été commencé et planifié. Somme toute: nous sommes des saisonniers dont le permis doit être renouvelé tous les 5 ans… ou pas ! Parmi les grands chantiers qui nous attendent, la finalisation de notre plan d’affectation communal, la révision de notre règlement du personnel datant de 1993, la mise en place de la gestion électronique des documents et la numérisation des documents papiers, tout comme les services en lignes à nos citoyens, notamment en ce qui concerne les demandes pour le contrôle des habitants. La réfection de la route du Burenoz est indispensable ». Par les nombreux messages et mails reçus depuis sa nomination, elle a conscience des nombreuses attentes des citoyens et elle a à cœur d’accomplir le mandat qui lui a été confié dans le respect de chacun et avec les valeurs qui sont siennes, à savoir la franchise, la transversalité et la fluidité de la communication et dans le respect de chacun. « Notre personnel est très engagé, très souvent surchargé, c’est pourquoi, sous mon impulsion, la Municipalité a entamé une large réflexion sur le fonctionnement et les besoins de nos différents services afin de répondre aux défis qui nous attendent. Renforcer les services qui en ont besoin, c’est aussi amener de nouvelles forces de propositions sur lesquelles nous pouvons nous appuyer, afin de pouvoir continuer à offrir à nos citoyens les prestations de qualité qui sont à leur disposition. Nous travaillons maintenant à préparer l’avenir de ceux qui nous succéderont ».
Notre journal lui adresse ses félicitations ainsi que tous ses vœux pour cette importante nouvelle tranche de vie. Site de la commune: www.belmont.ch