Avent et avant
La période de l’Avent, ce moment qui célèbre notre entrée dans le monde merveilleux de Noël. Nous y sommes de plain pied, décorations, bougies aux fenêtres, sapins illuminés occupant des places de parking, sans parler des sempiternelles inventions noëlleuses en carton pâte des grandes surfaces…
mais il manque quelque chose. Traditionnellement et dans nombre de villages de la région et au-delà, il est d’usage d’apposer un numéro à une fenêtre et de décorer cette dernière comme si Noël allait s’y dérouler. La tradition ne s’arrête pas là, il s’agit d’un rendez-vous. A la date inscrite, c’est le vin chaud, la soupe et toute la chaleur des voisins, amis et habitants qui se présentent… mais voilà, les directives – et le bon sens – ne le permettent pas cette année. Alors, on se prend à déambuler à la tombée du soir dans le village pour faire le tour avec un léger sentiment de nostalgie. C’est une première. C’est du jamais vécu. Même en temps de guerre nos aînés avaient célébré les traditions, certes, avec les moyens de leur temps et aussi dans le froid, mais dans la chaleur du partage. Dans la déambulation de ce soir, ce ne sont que yeux incrédules et « Bonsoirs » gênés qui seront échangés. L’Avent était définitivement mieux avant. Que nous reste-t-il dans cette période ? Entre les nihilistes et ceux qui font avec ou plutôt sans, la neige et le froid vont continuer à s’installer. La date du 25 décembre ne sera certainement pas déplacée aux calendes grecques. Il reste le cercle intime, les divers réseaux de communication et… l’anticipation. A quinze jours avant Noël, il nous reste le temps de nous préparer et de mettre le plus de chances possibles du bon côté pour garantir une soirée de Noël restreinte, mais réussie. Quelques mesures respectées et un peu de nostalgie sont le prix à payer pour être certains qu’au Noël suivant, nos aînés comme les plus faibles, seront encore de la partie et en « présentiel ».