Avenir radieux
Nous voterons le 27 novembre sur l’initiative des Verts « pour la sortie programmée de l’énergie nucléaire ». La bataille rangée est déjà déclarée et les instituts de sondages prédisent un résultat serré…
Si l’idée d’une fin de l’énergie nucléaire est acceptée par tous, il n’en va pas de même des moyens de le faire ; pour les Verts et la gauche en général, l’horizon 2029 est impératif pour cause de matériel vieillissant ; de l’autre côté, pour la droite et le Conseil fédéral, il est plus question d’une stratégie de sortie que d’une date ferme. Donner du temps au temps…
Les arguments pour et contre rayonnent dans tous les sens. La vétusté du matériel est un enjeu, il est évident qu’il faut cesser les activités avant le point de non-retour, mais quel est-il et quelle durée de vie possèdent nos centrales ? Une bataille d’experts est en cours, qui ne semble pas arriver à une vérité commune. D’autre part, imposer une date butoir ne semble pas être une solution ; que ce soit 2029 ou 2050, les solutions pour pallier le manque d’une énergie « Swissmade » doivent encore être examinées. Au vu des conflits qu’engendre la simple pose de quelques éoliennes, nous sommes encore loin de la production de l’équivalent d’une centrale nucléaire par l’utilisation d’énergies durables quelles qu’elles soient.
Sur un autre plan, la proximité de centrales françaises demanderait une action coordonnée européenne, et cela ressemble bien à un oxymoron…
Sous un autre angle, la décision et la manière de sortir de l’énergie nucléaire incombe à nos édiles. Cette question est complexe, ses implications sont multiples et par conséquent un vote ne devrait être, dans ce cas de figure, qu’un indicateur de la volonté populaire, et pas un élément contraignant. La précipitation, lorsqu’il est question d’atome, ne peut mener qu’à la catastrophe.
A une échelle plus tangible pour nous, les coûts de ce choix retomberont invariablement sur les contribuables, d’une manière comme de l’autre. Qu’il soit question de la cessation immédiate de la fourniture d’électricité par les centrales ou par un démantèlement lent, c’est donc un faux procès.
Le nœud est gordien et la question reste ouverte…