Avancer masqué
Port du masque obligatoire. Nous y revoilà comme si le traitement de semi-confinement n’avait pas suffi et, effectivement, il n’a pas suffi. La Covid-19 n’est pas une simple grippe et ne se guérit pas en suivant consciencieusement une prescription médicale. Ce qui avait frappé dès le début étaient les mesures prises pour enrayer le virus. Des mesures fortes, mondiales qui semblaient disproportionnées pour ceux qui ne voulaient y voir qu’une «grippette», ou choquantes pour les adeptes de la liberté à tous crins. Mais n’en doutons pas, ces mesures étaient nécessaires et ont fait leurs preuves jusqu’ici, malgré quelques voix qui s’élèvent sur le caractère tardif de leur mise en œuvre. Le résultat est pourtant là. Peu de cas et quasi aucun mort à relever cette dernière semaine. A comparer avec nos voisins, la Suisse s’en sort bien… pour le moment. Et là est bien le problème. Malgré l’obligation de porter des masques qui s’est généralisée, nous rechignons à penser que le virus est encore dangereux. Les départs en vacances se précisent et à voir l’état du pays, la tendance est à penser, naïvement, que les pays voisins en sont au même stade… L’îlot de cherté et la qualité de vie qui l’accompagne faisaient déjà de la Suisse une particularité, avec toutes les conséquences économiques liées aux marchés étrangers. Maintenant, l’îlot s’est développé en une singularité sanitaire. Dans ce confort et cette sécurité sanitaire toute relative, un laisser-aller s’est généralisé sur nos plages, dans les discothèques et, probablement aussi, pour ces vacances prochaines. Avancer masqué en continuant de respecter les règles sanitaires reste la seule façon de garantir un automne agréable à la rentrée. Pensons-y !