Le système d’assurance maladie tel que nous le connaissons est entré en vigueur en 1996. Le caractère obligatoire de l’assurance maladie est inscrit dans la loi fédérale mais les caisses d’assurance-maladie sont, elles, privées. Malgré deux votations, en 2007 et 2014, pour une caisse unique, les entreprises privées gardent la main mise sur notre système de santé.

Les dix assurances les plus importantes du pays concentrent plus de 80 % des assurés, et le nombre de caisses se réduit chaque année autour de groupes de plus en plus puissants. Protégés par une opacité savamment établie de leur comptabilité, et comptant de nombreux parlementaires au sein de leurs conseils d’administration, le lobbyisme fait merveille. A tel point que nos élus n’ont que la possibilité de toucher leurs dividendes sans avoir aucun pouvoir – ni probablement de volonté – de modifier quoi que ce soit sur ce système à faire pâlir les grandes banques de la place.

Face un tel dédale, nos autorités politiques ne peuvent rien faire d’autre que d’embrasser la bague du Prince, tout en se faisant son porte-parole pour annoncer la sempiternelle hausse de fin d’année.

Entre 1996 et 2022, je n’ose faire le calcul des hausses cumulées… j’en tomberais malade !

Après les sacrifices de la crise Covid-19, Les hausses indécentes, pour ne pas dire obscènes, du prix de l’électricité qui sont prévues, il semble ne plus y avoir de frein à l’avidité. Les scrupules ont eux aussi disparus, il n’y a plus de honte à s’enrichir sur qui que ce soit. Ce sont les soldes de dernière minute avant fermeture.

Nous n’avons plus affaire à des visionnaires, dirigeants d’entreprises clairvoyants, le court terme ne permet que de profiter des opportunités, pas d’envisager ni une entreprise, ni une société équilibrée et durable. A table !

De quoi sommes-nous donc assurés ?… Je vous laisse deviner.