April in Cully
Ça y est, nous pouvons dire que les beaux jours sont enfin arrivés. Cela coïncide généralement avec le premier festival de l’année, le Cully Jazz qui célèbre cette année non seulement son retour à la normale après deux années difficiles, mais aussi sa 40e édition.
Dire que ce festival coïncide avec le beau temps n’est pas tout à fait exact. Selon mémoire de festivalier, le temps est incertain, proposant souvent plusieurs saisons en une journée, mais c’est aussi ce que propose la programmation, nous retrouvons donc une certaine cohérence.
Eclectique et variée, la 40e édition est aussi variée que la définition du jazz au sens large ; une musique ouverte et libre qui n’en a que faire des clichés. Chacun porte sa propre définition du terme jazz, et les puristes vont plus loin en y apposant les adjectifs idoines. C’est un jeu, ça se sent et se voit : les musiciens jouent. L’humeur suit, cérébrale, amusée, ironique et même parfois cynique, elle est le plus souvent teintée de joies et de petits plaisirs et même d’éclats de rire impromptus. Parfois, le son est accompagné de quelques clins d’œil appuyés ou de phrasés adressés aux plus fins connaisseurs. L’humour, c’est aussi du jazz.
Le jazz est un joyeux métissage qui refuse les cases. Aussitôt rangé dans un tiroir, il s’en échappe à la façon de la seconde chaussette ou du couvercle de tupperware. Inexplicablement, on le retrouvera un peu plus loin avec surprise en se demandant quel chemin il a parcouru. Encore une découverte.
Musique inclassable puisque libre et improvisée, malgré les partitions et les standards bien connus, le musicien ne reboit jamais dans la même rivière. En évolution permanente, le jazz est un vivier auquel nombre de musiciens de toutes obédiences puisent ; reprendre un standard en chanson française ou en version métal est courant, partir d’un chef d’œuvre classique et la jazzifier ne l’est pas moins, pour ne citer que ces exemples.
Vous l’aurez compris, comme chaque année, Cully is the place to be.