A la rencontre des gens d’ici
Jean-Martial à Mézières

« J’avais 12 ans lorsque la passion des oiseaux s’est emparée de moi. Mes parents étaient agriculteurs à Ropraz. J’ai dû négocier avec eux l’achat de mes deux premiers pigeons. Ils sont vite devenus une centaine… J’ai été un peu dépassé. Mais beaucoup ont été la proie des fouines (rires) … Cette passion ne m’a jamais quittée. Actuellement, j’élève surtout des grandes perruches australiennes ou africaines, notamment, ou des petits Touis célestes, appelés aussi perruches moineaux »
A 66 ans, Jean-Martial Fiaux est un retraité heureux. Après une formation d’agriculteur et une longue carrière chez Landi, où il a patiemment franchi tous les échelons, jusqu’aux plus importantes responsabilités, il peut enfin se consacrer sans contrainte à son amour des oiseaux. « Lorsque je me suis installé avec mon épouse Lucretia, elle avait deux perruches. Ce fut un déclic ! Depuis, je me suis tourné vers l’élevage d’oiseaux à bec crochu », raconte-t-il.
Dans son élégant jardin de Mézières, cet homme affable et patient a disposé une dizaine de grandes volières ou s’ébroue une incroyable collection d’oiseaux exotiques dont il prend quotidiennement grand soin. « J’ai juste dû me soumettre à une enquête de voisinage pour les installer. Il n’y a pas eu de problème. » Pas peur des renards et des fouines ? « Il y a un dispositif électrique…. Pas de risque ! », confie-t-il en riant : « Une bonne décharge, et ils ne reviennent plus ».
Il y a un peu plus de dix ans, Jean-Martial a pris la présidence du club « Oiseaux des Îles », fondé dans la région en 1973. Le club réunit un grand nombre de passionnés d’ornithologie, bien au-delà de notre région. Deux fois par année, les membres organisent, à Mézières, une grande bourse aux oiseaux, très fréquentée. « Nous avons des visiteurs et des éleveurs de toute la Suisse, mais aussi de France et parfois d’Italie. Notre bourse est très connue », souligne notre interlocuteur, manifestement ravi.
Jean-Martial tient cependant à encore souligner ceci : « Il est important de dire qu’aucun des oiseaux exposés lors de nos bourses n’a été prélevé dans la nature. Tous sont issus d’élevages suisses ou étrangers, et tous sont nés en captivité. L’Office vétérinaire est très sourcilleux sur ce point. D’ailleurs, depuis que ce genre de bourse existe, le trafic illégal d’oiseaux exotiques a très sensiblement reculé. Nous faisons œuvre utile pour préserver la faune sauvage et son habitat ». La prochaine bourse aura lieu en novembre.
Merci de votre accueil souriant, Jean-Martial.
Et tous nos vœux pour la suite de vos œuvres… « volatiles » !