A la rencontre des gens d’ici :
Fabiola à Mézières

Georges Pop | « Ça s’est manifesté sans préavis, je serais incapable d’en expliquer les raisons : un jour, j’ai réalisé que nous faisions vraiment du cheni et que nous mettions la planète en danger avec toutes nos saletés. J’ai alors décidé de fabriquer mon propre produit de lessive, respectueux de l’environnement. C’est comme ça que tout a commencé ».
Volubile et souriante, Fabiola Favre raconte avec une bonne humeur communicative, le singulier parcours qui l’a conduite à devenir phytothérapeute, consultante en aromathérapie et en nutrition, ainsi que productrice de toute une gamme de produits cosmétiques naturels.
« Au début, j’avais entamé un apprentissage de pâtissière. Mais j’ai manifesté une allergie à la farine (rires). C’est pourquoi j’ai finalement choisi la profession d’assistante médicale que je pratique encore. Mais la curiosité et l’envie de me lancer dans mes propres créations étaient trop fortes », explique-t-elle. Aujourd’hui, cette mère de famille entreprenante de 42 ans partage son temps entre son foyer, à Promasens, où elle vit avec son époux et ses trois enfants, son emploi d’assistante médicale, dans la région lausannoise, et la boutique « L’Arbre à Bulles » qui a pignon sur rue à Mézières. « Il faut être très organisée pour gérer tout ça de front », reconnait-elle, en riant de bon cœur.
Situé à la Grand-Rue 8, en plein milieu du village, « L’Arbre à Bulle » est une officine pour le moins surprenante. Fabiola partage ce vaste lieu lumineux, doté d’une cabine de soins, avec Jocelyne, Stéphanie, Nathalie et Sylvie. Aussi passionnées qu’elle, ces femmes se sont en quelque sorte fédérées pour offrir collectivement à leurs clients ou patients de l’artisanat, toute une gamme de produits naturels, des soins corporels, comme des massages, ainsi que diverses activités créatives, notamment pour les enfants.
Sous l’enseigne « Brin d’Essentiel », Fabiola, pour sa part, propose une belle variétés de savons, de baumes et de produits corporels qu’elle a patiemment préparés à base de plantes, ainsi que divers soins bienfaisants pour le corps et l’esprit. « J’ai récemment achevé une formation en traitement par les ventouses. Ça soulage les douleurs et les tensions musculaires, et ça détoxifie l’organisme », explique-t-elle, ajoutant qu’elle a encore d’autres idées en tête pour compléter ses aptitudes et qualifications. Ah ! Quelle sera la prochaine étape ? « C’est trop tôt pour le dire. Mais c’est dans mon tempérament : dès que j’ai achevé un projet, il me faut impérativement en commencer un autre… »
Dernière question : Fabiola n’est pas un prénom très usuel ici. D’où vous vient-t-il ? « Ah ! Ça à cause d’un film que ma maman avait adoré dans sa jeunesse ». Renseignement pris, le film en question est un péplum de 1949 qui raconte l’histoire d’amour, à Rome, entre un jeune gladiateur et Fabiola, la fille d’un sénateur, incarnée à l’écran par l’immense Michèle Morgan. Contrairement à d’autres œuvres cinématographiques de l’époque, celle-là connaît une fin heureuse.
Nous voilà rassurés !


