Quelqu’un – A la rencontre des gens d’ici
Roger (Attalens)

Georges Pop |. « A l’âge de dix ans, je bricolais déjà des vélos puis, à l’adolescence, je réparais des vélos-moteurs. La mécanique est une passion ; elle occupe aussi mes loisirs ». Lorsqu’on franchit la porte des ateliers du garage de La Poya, à Oron-la-Ville, Roger Savoy est le plus souvent dissimulé sous un élévateur ou sous le capot d’une voiture, affairé dans les entrailles d’un véhicule à réparer ou à entretenir. Mais, en présence d’un client, il ne tarde jamais à s’en extraire pour accueillir le visiteur en clamant un sonnant « bonjour ! », affichant toujours sourire et disponibilité.
Roger vit à Attalens, « à dix minutes du garage », et ne dissimule jamais le plaisir que lui procure une activité qui, manifestement, l’épanouit. « Mon papa était menuisier tout près d’ici. C’est lui qui m’a trouvé mon poste d’apprentissage, il y a dix-sept ans. Il savait à quel point j’étais accro à la mécanique », explique-t-il. Y-a-t-il parfois des épisodes difficile ? « Oh ! (rires), il peut y avoir des moments de stress ; par exemple après la première neige, lorsque tous les clients débarquent en même temps pour mettre les pneus-neige. Sinon, certaines pannes sont difficiles à identifier. Mais je suis entêté ! Je finis toujours par trouver… toujours ! ».
Comblé par son travail, notre dynamique mécano l’est aussi par sa famille : sous ses dehors juvéniles et décontractés, il est, à 34 ans, l’heureux papa de deux petits garçons. « Un nouveau bébé est en marche. Mon épouse et moi l’attendons pour avril », précise-t-il, avec un zeste de tendresse dans la voix. Ses loisirs, inévitablement axés sur la mécanique eux aussi, Roger les passe toujours en famille. « Heureusement, mon épouse partage la même passion. Du coup, on passe de nombreux moments ensemble. A la belle saison, je suis très impliqué dans les courses de côte ». Les courses de côte ? « Oui ! C’est une discipline de sport automobile qui consiste à parcourir le plus vite possible un parcours en dénivelé ».
Pour pratiquer son sport mécanique, Roger s’est offert une petite folie : une Suzuki Swift taillée pour la course. Pendant les trois mois que dure la saison des courses, les week-ends, il charge son précieux bolide sur une remorque, embarque sa petite famille, et se rend aux quatre coins de la Suisse, là où se disputent les épreuves. Des résultats ? « J’ai ramené quelques coupes. Mais certains concurrents fortunés y investissent beaucoup d’argent. Difficile de rivaliser avec eux », reconnaît-il.
Roger ne roule peut-être pas sur l’or mais il a du cœur, ce qui n’a pas de prix !