L’itinérance, une solution au chômage ?
Luc Grandsimon | Nous avons tous déjà vu ces itinérants qui vendent le midi et le soir différents produits comme des pizzas, des poulets, du poisson, du kebab, des fleurs… Vous vous êtes même peut-être arrêtés et commandé un de leurs produits. Nous aimons beaucoup ces petits vendeurs, ouverts après les commerces, qui proposent des produits de qualité, généralement faits maison. Très populaire en France, le marché en Suisse reste un peu frileux. Nous avons décidé d’aller nous renseigner auprès d’un de ces vendeurs ambulants, et tant qu’à faire une personne de notre région.
Croc’pizza, pizza prestigieuse à emporter
Didier Gobet a lancé son commerce ambulant il y a maintenant presque dix ans. «Cela faisait un an et demi que j’étais au chômage. J’avais envie de créer et de devenir indépendant. J’ai vu l’annonce de ce franchiseur qui m’a interpellé. Je me suis dit: «Pourquoi pas moi?» Des amis m’ont lancé: «Tu ne sais même pas cuire un œuf!» explique-t-il avec un sourire. C’est donc avec beaucoup de courage que Didier se lance en tant que travailleur indépendant. Le franchiseur lui impose tout de même d’acheter la pâte chez lui ainsi que certains ingrédients. «Il avait réussi à développer sa franchise puisqu’on était arrivé à 7 personnes au total à parcourir la Suisse romande. En 2008, ce franchiseur est parti sans prévenir et est retourné dans son pays. J’étais enfin complètement libre de choisir où acheter mes matières premières. Pour moi, c’est important de faire travailler les commerces de la région. Je prends ma viande à la charcuterie Sonney à Oron-la-Ville et je fais la pâte moi-même.»
L’atout du lieu
Le plus dur est de trouver un bon emplacement. Il faut qu’il y ait du passage et que les clients puissent se parquer. «J’envoie des lettres à la Municipalité expliquant que je cherche une place de vente. J’ajoute que je suis aux normes sanitaires. Généralement, j’attends deux semaines avant d’avoir ma réponse.» Une réponse qui se révèle parfois négative due à la présence d’autres pizzerias ou alors inadéquate avec les services proposés par Didier et son camion. «Lorsqu’on me propose de faire les marchés, je peux rarement accepter. En effet, vous devez être ouvert à partir de 8h. Qui mangerait une pizza à 8 heures? (n.d.l.r. Le souci se pose aussi dans les boutiques spécialisées des centres commerciaux dont on impose souvent les horaires en fonction de l’ouverture des grandes enseignes d’alimentation). Ensuite, il faut être parti pour 13h. «Difficile de rentabiliser le déplacement en 1h30…»
Et pourtant, question rapidité, dur de faire mieux! Une pizza préparée et cuite devant vous en 5 minutes! «Le four est à la température de 350°C. Je me rappelle une cliente qui m’a commandé une pizza puis a discuté avec son amie. Lorsqu’au bout de 5 minutes, je lui ai tendu sa commande, elle était surprise et m’a dit: «Je pensais qu’il y en aurait pour 20 minutes.»
L’été arrive, une dégustation entre amis d’une pizza chaude et croustillante tout juste sortie du four vous tente-t-elle? Alors foncez chez Croc’pizza, vous ne le regretterez pas!
Croc’pizza
Tél. 079 347 02 33
– Le lundi à Savigny toute la journée.
– Le mardi à Jongny à
midi et le soir.
– Le mercredi à
Châtel-St-Denis à midi et à
Palézieux le soir.
– Le jeudi à Yvonand
à midi et soir.
– Le vendredi à Châtillens
à midi et le soir.
Manifestations sur demande