Les « selfies » en veux-tu en voilà…
Ana Cardinaux-Pires | Même le président français, François Hollande, s’y est pris lors de sa visite en Suisse.
Dernièrement moi aussi, je me suis laissée aller à ce jeu des selfies en veux-tu en voilà. Avec un résultat mitigé… Je vous avoue que personne n’aime s’entendre dire: «On supprime celui-ci, t’es pas à ton avantage», là on fait une drôle de tête, ce qui se soldera par un nouveau selfie.
Selfie, si je me souviens un peu de mon anglais niveau scolaire, veut dire seul (self), alors qu’il y a pas longtemps (je me rajeunis du coup) on demandait de l’aide à un gentil passant qui nous prenait en photo.
S’ensuivit le «déclencheur automatique»: on posait l’appareil sur quelque chose d’à peu près plat, on appuyait sur le déclencheur après une dernière vue et hop, le résultat on le voyait quelques semaines, voire des mois plus tard.
Eh oui, «les films à développer» sont des mots sûrement abstraits pour la nouvelle génération. Je vous fais une petite rétrospective vécue par beaucoup d’entre nous.
A l’époque, vous achetiez un film de 36 photos en prévision des prochaines vacances, vous le mettiez dans l’appareil tant bien que mal, parfois il coinçait déjà au départ mais c’était mieux que quand il arrivait à la fin et qu’à bout de nerfs vous ouvriez le fameux couvercle abîmant irrémédiablement tous les négatifs.
Dans ces temps-là, les prises se faisaient avec parcimonie et quelle excitation le jour où on recevait ces fameux clichés, certes pas toujours réussis, souvent troubles, sans oublier les photographies faites à l’intérieur qui vous donnaient des airs d’extraterrestre avec des étonnants yeux rouges.
Aujourd’hui les prises se font et se défont par un simple clic…