La Revue de Cully fait son grand retour
« L’arme à feu… rouge » jusqu’au 15 novembre

La revue villageoise sportive et viticole a pris ses quartiers à la Salle Davel de Cully, les vendredis et samedis jusqu’au 15 novembre. Une dizaine d’acteurs se produisent sur scène et dressent, avec humour et autodérision, un tableau haut en couleur de Bourg-en-Lavaux.

Le plus grand des petits clubs, le FC Vignoble, célèbre cette année son 125e anniversaire. Une belle occasion de remettre sur pied la revue villageoise, après plusieurs années d’absence. Entre les travaux dans le village cullieran, la CGN, les restaurateurs, les commerçants, les vignerons, les autorités publiques et j’en passe, tout le monde en prend pour son grade – mais toujours dans la joie et la bonne humeur.
Comme l’explique Michel Trolliet, ancien président et responsable de la revue, dans le livret de fête : « A mon sens, une revue représente un moment de communion pour la population d’une région. C’est un élément qui apporte du lien entre les gens, qui crée de la bonne humeur et de la vie dans les villages ».
Et il faut bien le dire : même si l’on ne réside pas à Cully – mais qu’on y travaille, ou qu’on y passe souvent – on saisit la majorité des clins d’œil et des allusions locales. Le spectacle joue sur ce sentiment d’appartenance partagé, entre village et vignoble, et offre une belle parenthèse de rires et de complicité. Le public ne s’y trompe pas : les applaudissements nourris témoignent du plaisir de retrouver ce rendez-vous populaire et bon enfant.
Une troupe amateur de qualité
Pour sa 11e revue, Michel Trolliet a signé la majorité des sketches, réussissant l’exercice délicat de faire rire sans froisser – l’essence même d’une bonne revue. A ses côtés, Carline Bochud-Ponnaz a pris la plume pour un sketch consacré aux vignerons, un sujet presque de prédilection. Elle raconte avec humour : « On nous a dit qu’il suffisait de nous baisser pour avoir de l’inspiration, mais même pas, ça nous tombait dessus. On avait une source inépuisable et il n’a même pas fallu inventer trop de choses ».
La qualité du spectacle tient autant au texte qu’à la mise en scène de Laure Delgrande : un savant mélange de chants, de vidéos projetées et d’un décor simple mais efficace. Les transitions sont rythmées, les numéros s’enchaînent sans temps mort, et l’enthousiasme communicatif des acteurs amateurs emporte la salle. L’ambiance conviviale rappelle les grandes heures de la revue d’autrefois, où tout un village se retrouvait pour rire de lui-même.
Cette édition de L’arme à feu… rouge confirme que la tradition de la revue a encore de beaux jours devant elle, car cela fait du bien de passer une soirée à rire des autres et de soi. Et même si ce n’était pas la question, il reste encore quelques places pour la dernière soirée du samedi 15 novembre. Ensuite, il faudra patienter trois ou quatre ans avant de retrouver la joyeuse bande du FC Vignoble sur les planches.


