Oron – Hommage à Margarita Monnard, dite Margrit

La famille | Margarita Monnard, connue de tous sous le prénom de Margrit, est née le 29 octobre 1941 à Brunnen, dans le canton de Schwytz, entourée de son grand frère et de son petit frère.
Les années d’après-guerre furent difficiles, et son enfance s’est déroulée dans la simplicité et le travail. Après avoir fréquenté l’école de Brunnen jusqu’à l’âge de 14 ans, elle a aidé sa maman comme blanchisseuse pour le cloître d’Ingenbohl.
Très jeune, elle donna naissance à sa fille Rita, qu’elle éleva avec courage et tendresse. Elle travailla ensuite durant six ans à la fabrique de couteaux Victorinox, à Schwytz.
En 1964, elle rejoint des amis d’enfance à Palézieux-Gare pour visiter l’Exposition nationale de Lausanne. Ce voyage marqua un tournant dans sa vie : c’est là qu’elle fit la rencontre de Joseph Monnard, celui qui deviendra son mari. Ils se marièrent le 17 janvier 1966 et s’installèrent à Oron-la-Ville, dans l’appartement où Margrit vécut jusqu’à ses derniers jours.
De leur union naquit un fils, Béat. La vie suivit son cours, avec ses joies et ses épreuves. Margrit était une femme joyeuse, reconnaissable entre toutes par son accent suisse allemand qu’elle conserva fièrement. Elle aimait les fêtes, les anniversaires, la musique folklorique, les sorties en montagne, les bénichons et les vacances estivales à Brunnen. Ce village, et le lac des Quatre-Cantons, lui restèrent toujours chers à son cœur – un attachement qu’elle a su transmettre à toute sa famille.
Avec les années, ses enfants fondèrent à leur tour leur famille. Rita et Jean-Claude eurent deux enfants : Christophe, dont Margrit fut la marraine, et Sandra. Béat épousa Claudia, et de leur union naquirent Tifany et Steve. Margrit et Joseph gardèrent souvent leurs petits-enfants, un bonheur immense pour eux.
Très investie dans la vie locale, Margrit participa à de nombreuses activités : la conciergerie, la cagnotte, les Fribourgeois du dehors de Moudon, les fêtes de famille, les bénichons à Porsel, sans oublier quelques voyages en car.
Le 20 septembre 2006, Margrit dut faire face à la douloureuse perte de Joseph. Margrit trouva alors la force de se reconstruire, notamment grâce à son engagement dans la paroisse catholique pour la kermesse, au comité des aînés « Le Fil d’argent », aux bains du lundi à Lavey, aux cafés entre amies, aux jeux de cartes et bien sûr à l’amour de sa famille.
Sa joie de vivre fut ravivée par l’arrivée de ses cinq arrière-petits-enfants : Nathan, Annaé, Thomas, Eliott et la petite Noémie – qui l’appelaient tous affectueusement « Mémé ». Elle aimait passer du temps avec eux et disait souvent : « Je ne les vois pas assez souvent ».
Après un bref passage au CHUV, Margrit s’est éteinte paisiblement le 6 octobre 2025, à l’aube de son 84e anniversaire.
Invisible mais jamais absente, elle continue de vivre dans le cœur de ceux qui l’aiment.
Que les beaux souvenirs soient un réconfort et une lumière sur nos chemins – car sa présence demeure, douce et réelle, à travers chacun de nous.


