Football – Le bulletin du mercato estival, versions culliérane et broyarde

Deux changements majeurs d’entraîneurs ont eu lieu lors de ce début de mercato estival. En effet, du côté de l’AS Haute-Broye, Timothée Meyer est parti au FC Renens féminin. C’est donc Karim Zidi, ancien entraîneur du CS La Tour-de-Peilz et assistant de ce dernier, qui prend les rênes de la première équipe broyarde.
Du côté de Vignoble, après la relégation de l’équipe IA en 4e ligue, François Bonetti a quitté son poste. C’est Christopher Schwindt qui a décidé de relever un nouveau défi pour cette saison. Afin de mieux connaître leurs ambitions, leurs personnalités et leurs motivations, nous sommes allés à leur rencontre. Voici leurs réponses.
Entretien avec Karim Zidi
1. Quels sont les objectifs pour cette saison ?
Je pense qu’il y a de quoi faire avec le contingent actuel. Il faut d’abord retrouver le plaisir et la confiance. De là viendra le jeu et du jeu viendront les résultats. Si je ne fais pas trop de « conneries » avec ce groupe, on pourra se permettre de gagner en proposant un jeu séduisant.
2. Vous réalisez un mercato ambitieux en recrutant Théo Kundaeli, Simon Mairoano et Sacha Papis. Attendez-vous encore des renforts ?
Plusieurs cadres ont choisi de se mettre en retrait, donc il a fallu trouver un équilibre dans l’effectif. On compte sur l’apport des juniors A (Tobias Proulx, Nathan Jousson et Tristan Reimer), de Quentin Bex qui monte de la 2, et de Gregory Dufey, qui revient au club pour y apporter son expérience. Théo, Simon et Sacha viennent compléter l’équipe à des postes clés.
3. Simon Mairoano, qui avait inscrit 26 buts avec vous la saison dernière (meilleur buteur sans les penalties) est-il une recrue qui vous emballe ?
Bien sûr, c’est un crack ! Il faudrait vraiment être à côté de la plaque pour ne pas l’être. Mais il ne faut pas le réduire à ses buts : il est très complet. Ce que je préfère chez lui, c’est son enthousiasme. Il peut célébrer une belle action à l’entraînement comme s’il venait de gagner la Coupe du monde !
4. Vous êtes passé d’assistant à entraîneur principal. Quel sera le style de jeu de votre équipe ?
Je ne crois pas aux styles de jeu figés, mais à la manière dont on s’adapte à une situation donnée. J’adore ressortir le ballon depuis l’arrière et monter en bloc, mais si on est en infériorité numérique en zone 1 et qu’on a l’opportunité de casser une ligne pour jouer proprement en zone 2, il faut la saisir. Qu’est-ce que ça dit de moi ? Que je préfère le jeu direct ou la construction depuis l’arrière ? Autant j’étais beaucoup plus unidimensionnel par le passé, autant je pense qu’il faut être complet pour appliquer le bon plan de jeu au bon moment, face à n’importe quelle situation.
Entretien avec l’expérimenté Christopher Schwindt
1. Tu succèdes à François Bonetti, qui n’est pas parvenu à éviter la relégation. Quel est ton objectif avec Vignoble ?
Oui, malheureusement, mais ce sont des choses qui arrivent. Parfois on réussit, parfois on échoue. Ça n’enlève rien à la qualité de François, qui a bien rebondi, et il le mérite.
Je pense que le cycle était arrivé à son terme. Cela faisait quelques années que c’était difficile. Aujourd’hui, l’objectif est de redonner du plaisir à ceux qui restent, de soigner cette relégation et de former les jeunes pousses de Vignoble, tout en intégrant quelques recrues. Et pourquoi pas viser une remontée en 3e ligue ? Mais sans se mettre de pression.
2. Tu étais à Concordia. Qu’est-ce qui t’a poussé à changer ?
Oui, j’y ai passé deux ans, avec une belle saison marquée par une promotion en A inter et une finale de Coupe vaudoise. Malheureusement, la dernière saison en 3e ligue a été très complexe. L’équipe a frôlé la relégation, mais s’est finalement maintenue, ce dont je suis heureux pour le club et les joueurs, qui ne méritaient pas de descendre. Il y avait des circonstances particulières, mais j’avais envie de repartir de zéro.
3. Tu connais bien la 4e ligue. Comment prépares-tu cette saison ?
Oui, je la connais assez bien. L’objectif est d’être bien préparé. Nouvelle ère, nouvelle philosophie, nouveau club, nouveau coach : il faut s’adapter tous ensemble. L’équipe se connaît bien : c’était l’équipe 1, et maintenant elle est devenue l’équipe 2, avec l’autre équipe qui est montée en 2e ligue, une montée largement méritée grâce au super travail de Jules et des joueurs. On va préparer les gars à jouer ensemble, à se battre les uns pour les autres et pour le club. On avancera pas à pas. La préparation déterminera tout le reste.
4. Quels sont, selon toi, les éléments clés pour réussir dans ce championnat ?
La cohésion d’équipe, d’abord. Il faut que les joueurs se battent les uns pour les autres, sans pression inutile. Et bien sûr, la sérénité technique.