Ce lundi, la Suisse romande passe de Charybde en Scylla. D’abord, une canicule qui atteint les 34 degrés et qui s’éternise en se renforçant, puis des rafales et de la grêle sur la région Oron et, à l’heure où j’écris ces lignes, Lavaux trinque.

Nous reviendrons plus largement sur les conséquences de cette météo instable dans nos futures éditions, car en termes de climat, la norme semble être devenue l’exception.

Le climat… Sans entrer dans le débat stérile de savoir ou non si le changement climatique est une théorie fondée, dans la pratique les faits sont têtus : cette fin de mois de juin est bien réelle et indéniablement hors norme. Peut-être les terreplatistes et autres sceptiques auraient-ils un modèle météo à avancer qui l’expliquerait, et pourquoi la grêle tombe toujours sur les même vignes… ?

A l’heure des départs vers des destinations exotiques, bien malin qui peut garantir soleil, plages et barbecues…

« Puissiez-vous vivre des temps intéressants ». Cette citation faussement attribuée à la sagesse chinoise ne représente pas un vœux de bonheur envoyé par un père à son enfant lors de son mariage, mais bien une malédiction qui pointe vers des temps de trouble. Ironie historique mais… bien actuelle.

L’instabilité est générale, politique, économique et climatique. Quel que soit le domaine, les changements sont patents. Il n’est plus question d’évolution, mais bien de révolution sans aucun leader : pas de Che Guevara, ni de Lénine à l’horizon. Il y a bien certains noms… mais je rechigne à penser qu’ils resteront dans la Grande Histoire autrement que comme fauteurs de troubles. Sans auteur, nous devenons sujets, et privés d’individus à accuser. « A qui la faute ? » est une question devenue sans objet dans ce dédale moderne.

Privé de conclusion optimiste, je m’adapte et m’en remets à une question ouverte : Parapluie ou parasol ?