Chexbres – Jean-Michel Conne va tourner la page de la syndicature
En 19 ans, bon nombre de projets ont été menés à bon port

Jean-Pierre Lambelet | Le 21 septembre 1947, Charles et Jacqueline Conne reçoivent des mains de la sage-femme leur premier garçon, Jean-Michel.
Philippe viendra rejoindre son frère un peu plus tard. École à Chexbres et une année à Ligerz au bord du lac de Bienne. Puis, c’est l’école d’agriculture à Marcelin en section viticulture et arboriculture suivie par l’école d’œnologie. Partout, il est reçu avec mention excellent. Il se perfectionne également au travers d’un apprentissage de pépiniériste. Il est donc bien armé pour commencer à travailler la vigne avec son père et prendre ses premières initiatives. En 1970, une première médaille est décrochée à Budapest avec le Dézaley Plan Perdu. Beaucoup d’autres distinctions viendront garnir la corbeille des prix par la suite, dont champion du monde du rosé en 1987. A la fin des années soixante le vin se vendait difficilement et le métier de vigneron était dur. Néanmoins, Jean-Michel voyait déjà plus loin en renonçant à la vente en vrac du vin pour le vendre directement en bouteille. En parallèle, ses collègues vignerons appréciaient les plants sélectionnés issus de la pépinière qui s’écoulèrent facilement. Comme ça a plutôt bien marché, il a commencé à acheter des vignes, la première en 1972. Mariage avec Claudine Testuz en 1977 et le couple met les bouchées doubles pour continuer à développer le domaine et aussi élever 3 enfants. C’était une période où les jours de congé étaient rares et Claudine en a passé des heures pour suivre avec l’administration pendant que Jean-Michel poursuivait sa marche en avant dans l’extension et la promotion de son vignoble et de ses vins. Il y aura l’achat de la maison à Bourg-de-Plaît avec l’aménagement des caves et du caveau et la construction de la cave à Puidoux en 1991. Aujourd’hui, c’est sa fille Christelle qui est à la tête de l’entreprise avec des vendanges à faire à Lavaux bien sûr, mais aussi à Montreux, Aigle, Ollon et Bonvillars !
Avait-il du temps pour la vie associative ?
A vous de juger : il a fait partie de la Gym FSG de Chexbres, de la fanfare, du Ski Club, de l’USL, du Charivari, de la Jeune Chambre économique, du Kiwanis Lavaux, du Lavaux Panoramic, Art Lavaux, la Société touristique de Lavaux, Hélisulfate, etc. Avec des présidences un peu partout !
Avait-il du temps pour la commune de Chexbres ?
A vous de juger: il est entré au Conseil communal le 1er janvier 1974 et a continué jusqu’au 31 décembre 1996. Il en fut le président en 1979. Le 1er janvier 2002, il accède à la Municipalité pour sa 1ère législature
Le 1er juillet 2006, c’est sa 2e législature.
Le 1er juillet 2011, c’est la 3e. A noter qu’il fut le seul candidat sortant réélu. Ses 4 collègues étaient tous nouveaux et vu son expérience accumulée à la Municipalité, il en devint naturellement le syndic. Le 1er juillet 2016, c’est sa 4e législature jusqu’au 30 juin 2021 et sa 2e en tant que syndic.
En 19 ans, il a vu la traversée de son village complétement refaite, la réfection du stand du Frût et l’aménagement autour du Frût qui en fait un magnifique coin de détente pour les familles, l’aménagement de la place de jeux sous le Cœur d’Or, la vente du pâturage de Crêt à Paux, la vente des immeubles de Praz-Routoz, mais aussi, à son grand regret, le refus par la population d’un projet de logements protégés au centre du village. Sans parler de tous les autres objets menés à bon port avec ses collègues. Après un demi-siècle d’intenses activités tous azimuts, il estime qu’il est temps de raccrocher et d’appliquer la maxime: Servir et s’en aller ! Et pourquoi pas reprendre une passion qui ne l’a jamais quitté : les voyages ? Malgré qu’il ait déjà mis le pied sur tous les continents, il y a des démangeaisons où il est difficile de ne pas se gratter ! Un peu de patience, et dès la fin de la pandémie, il pourra se remettre en route ! En attendant, il y a ses petits-enfants à chérir et surement encore de nouveaux défis à réaliser !