« La La Land » – Du rêve et des étoiles
«La La Land» de Damien Chazelle
Colette Ramsauer | Les acteurs Emma Stone et Ryan Gosling, après Crazi, Stupid, Love 2011 et Ganster Squad 2013, se retrouvent dans une comédie musicale qui a fait éclat avant sa sortie. Du réalisateur et scénariste, jeune surdoué Damien Chazelle, «Lalaland» en liste des grands favoris à l’Oscar du meilleur film, cumulait en ce début janvier les récompenses aux Golden Globes qui le portent au firmament. Urgence d’objectivité dans une Amérique déboussolée?
Destin classique
Plein été californien, première scène: sur la voie d’un échangeur de Los Angeles, danseurs et chanteurs, dans une mise en scène époustouflante, sont des automobilistes bloqués dans le jam quotidien. Ils s’éclatent d’optimisme sur l’air de «Un jour de plus de soleil». Evocation d’espoir et de rêves inassouvis. Mia (Emma Stone) et Sébastian (Ryan Gosling) tombent amoureux alors qu’ils mènent leur combat de star en devenir. Elle est actrice de petits rôles, lui pianiste, amoureux de vrai jazz, qui dans les bars de Los Angeles se voit dépassée par la salsa. Leur amour les porte vers leurs rêves respectifs, qui finalement les séparent. Destin classique. Rien d’original jusque là.
Rôle primé à Venise
L’intérêt du film porte ailleurs. Sur le visage si expressif, néanmoins surexploité, de l’actrice Emma Stone – prix du premier rôle féminin à la Mostra de Venise ; sur des instants laissant espérer à un nouveau West East Story ; sur des come back surprenants comme seul le cinéma peut offrir. Entre histoire d’amour et parties de claquettes chères à Vincent Minelli, « La La Land », un film qui peut faire rêver.
«La La Land» comédie musicale – Fiction de Damien Chazelle, USA, 2017, 128’, vf, 12 ans – 27 et 28 janvier à 20h à Oron – Avec Emma Stone et Ryan Gosling – Musique Justin Horwitz, chorégraphie Mandy Moore