Oron: 40 à 60 sacs abandonnés chaque mois par leurs propriétaires !
Fin des bennes à plastique et réaménagement des déchèteries de Palézieux et Oron
Gil. Colliard | Depuis le 9 avril, la déchèterie du Grivaz à Palézieux fait l’objet de modifications qui se poursuivront jusqu’au 30 mai. Hormis la fermeture du parc à branches, qui doivent être momentanément déposées à Oron-la-Ville, les dépôts se poursuivent comme d’habitude. Puis pour le 30 juin, le même processus sera opéré sur l’emplacement de la déchèterie des Bures à Oron-la-Ville. Ces travaux, à hauteur de Fr. 1’413’000.-, ont été adoptés par le Conseil communal le 12 mars dernier. Contacté, Christian Bays, municipal, en charge des déchets, nous a détaillé ce qui va changer à l’avenir pour les usagers.
Fluidification du trafic
Un sens de circulation sera indiqué par un marquage au sol et des places de parc supplémentaires seront créées. Au Grivaz, la sortie de la déchèterie sera déplacée à l’extrémité de la parcelle jouxtant l’entreprise James Enveloppe du Bâtiment.
Parc à branches
Les places de stockage des branches seront agrandies et bétonnées, afin de faciliter le déplacement des tas. Les eaux claires seront récupérées dans un dessableur.
Locaux
Les locaux couverts, de récupération des déchets spéciaux seront réaménagés et agrandis.
Récupération des plastiques
Les bennes de récupération du «sagex» et du plastique vont définitivement disparaître. Ce dernier, inférieur à 60 cm, devra prendre place dans les sacs de déchets ménagers. Supérieurs à cette dimension, ils seront déposés avec les encombrants. «La filière plastique n’a pas de sens, elle n’est pas recyclable. Ces déchets, brûlés à la Satom, bénéficiaient jusqu’au 31 décembre d’un prix concurrentiel. Depuis cette année, ils sont repris au même coût que les ordures ménagères, d’où plus de raison d’effectuer ce tri» indique Christian Bays rappelant que les grandes enseignes recyclent les bouteilles de lessive. Le volume du plastique représente 247 tonnes/an, comprenant env. 25 tonnes produit par l’agriculture. Pas de changement pour la récupération de ces derniers qui continueront à bénéficier du service de François Chamot, 1 x/mois à Oron-la-Ville.
Benne à petits électroménagers
A Palézieux, cette benne va prendre place à côté de celle du gros électroménager. «Je suis perplexe par rapport à cette benne. Déposer ces appareils à la déchèterie équivaut à débourser doublement pour leur élimination puisque dans le prix d’achat, la TAR (taxe anticipée de recyclage) est incluse, induisant pour les magasins, l’obligation légale de reprise des éléments à éliminer. Cette pratique, bien mieux ancrée côté alémanique, est à encourager chez nous. Reste le souci des achats sur Internet, sans taxe» signale l’élu.
Bennes compacteuses pour ordures ménagères
Entre septembre et octobre, une benne compacteuse pour les ordures ménagères, capable d’avaler des sacs de 110 l sera installée dans chacune des déchèteries. Elles seront accessibles en tout temps par les détenteurs des cartes communales actuelles. Des places de parc «15 min» seront créées afin de faciliter les dépôts. Avantage du compactage, la diminution des transports.
Bennes à gazon
Déjà aujourd’hui des poubelles sont mises à disposition pour la récupération des sacs plastiques et sacs dit «biodégradables» contenant les épluchures. Le temps nécessaire à la dégradation de ces derniers étant supérieur à celui du gazon, il en résulte des confettis parsemant le compost et se retrouvant dans les prés. Une information détaillée est apposée vers les bennes.
Les déchets un problème demandant un comportement citoyen
Si les quelque 150 tonnes de plastique récupéré par le biais des sacs à ordures ménagères au prix de Fr. 0.50/le kg permettront de couvrir une partie du déficit, il n’en reste pas moins qu’il faut déplorer la récolte de 40 à 60 sacs abandonnés chaque mois par leurs propriétaires hors des « molok ». « Ces personnes qui ne jouent pas la solidarité feront augmenter la taxe de base au détriment de tous » déplore le municipal qui rappelle que la taxe au poids est l’instrument le plus juste. « Nous avons travaillé à un projet, certes coûteux, apportant un plus à la population et nous espérons un retour sur investissement » conclut-il.