Ludis Jungit, Unis par et pour le sport
Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Pour bien comprendre la volonté initiale des fondateurs du Mouvement panathlonien, férus de culture sportive et surtout sportifs d’élite, il faut accepter un grand bond en arrière pour en trouver les origines helléniques: Pan = tous et athlon = sport d’où la raison de panathlon qui devient de ce fait: panathlon-club.
Et qui prend pour devise: Ludis Jungit, Unis par le sport et pour le sport.
C’est par l’expression de ces deux termes, Panathlon et ludis jungit que les membres fondateurs du Mouvement panathlonien ont réussi à exprimer de façon opérationnelle dès ses débuts le contenu éthique, la volonté des buts et du sens concret de ses réalisations.
Venise, toi la belle, l’immortelle animatrice de toutes les cultures et des arts, merci de ne pas avoir oublié… le sport!
En 1945, l’Italie sort d’une longue période de turbulences et quitte un régime totalitaire pour s’ouvrir à la démocratie. Les années 50 sont gérées par la volonté de reconstruction en tout domaine. La culture et le sport reprennent leur essor. Le sport surtout, par cette volonté de redevenir une culture associative libre. Il est vrai que la mutation n’était pas une sinécure et si simple à réaliser. J’ai eu la chance et l’honneur de les connaître.
Le sport, la correction, la gentillesse et leur engagement n’avaient de pair que la volonté de fonder le Mouvement panathlonien.
Comte Ludovico Foscari, Professeur Domenico Chiesa et Mario Viali, premier président du Panathlon, devenus indissociables au Panathon International en devinrent la référence première de la culture sportive moderne.
C’est en 1951 à Venise que fut fondé le premier Panathlon-Club.
1953. Après la création de 7 clubs en Italie, il fut décidé de créer le premier Panathlon National qui prit pour nom: Panathlon italien sous une direction unique.
1954. Par les relations sportives privilégiées que le Panathlon-Club de Milan entretenait avec le Tessin, le Panathlon-Club de Lugano devint le tremplin indispensable à l’internationalisation du Mouvement panathlonien.
Lausanne, 29e club du Mouvement panathlonien et premier club de langue française.
1956. Sous l’impulsion
de Jean Weymann, chef de mission aux Jeux olympiques, 12 personnalités lausannoises représentant 7 sports
différents animèrent le noyau de base au développement du nouveau club. Ne pouvaient adhérer tous sportifs encore en activité. Il était décidé deux représentants par discipline sportive. Chaque membre avait l’obligation de respect de la culture sportive. Les femmes n’étaient pas encore admises.
L’évolution du club fut étonnante et en 1960, on comptait 35 membres représentant une vingtaine de sports. 1959, création du club de Genève qui autorisa définitivement l’internationalisation du Panathlon.
A ce jour, le Panathlon International est actif sur quatre continents et est fort de 265 clubs pour plus de 10’000 membres. Le siège du Panathlon International se trouve à Rapallo (Italie)
Le district Suisse-
Liechtenstein
Le district Suisse-Liechtenstein compte 32 clubs répartis sur l’entier du territoire helvétique pour près de 1600 membres, femmes et hommes, représentant non pas exclusivement les sports olympiques mais également tous sports régionaux. On adhère au Panathlon par cooptation. Tout membre du Mouvement panathlonien fut un sportif accompli ayant œuvré selon les règles d’éthique et de fair-play dans la pratique de son sport. Sont reçus également, femmes et hommes à profession liée au sport, allant de médecine sportive, psychologues du sport, ostéopathes, physiothérapeutes, professeurs de sport, avocats ou autre.
Egalement peuvent faire partie d’un club panathlonien des artistes, historiens, journalistes touchant au sport ainsi que toute personne reconnue par son engagement associatif au service du sport.
Le district Suisse-Liechtenstein est dirigé par un comité de district et tient ses assises quatre fois par année au gré de l’invitation d’un club. Une séance plénière annuelle se tient avec l’ensemble des présidents de clubs pour en débattre les lignes principales, de l’évolution et des actions à promouvoir. Tous les quatre ans se tient un Congrès national organisé par le club du président.
Le Panathlon-Club Lausanne
Tout en respectant les statuts nationaux, chaque club a l’entière liberté de ses activités, études et actions.
Les femmes furent admises en 1985 au Panathlon-Club Lausanne par l’accueil de trois sportives représentant la gymnastique, le patinage artistique et le volley-ball.
Aujourd’hui, fort de plus de 100 membres, femmes et hommes représentant près de 40 sports sont actifs dans 14 commissions toujours en regard au respect de l’éthique sportive.
Lausanne, capitale olympique, offre au Panathlon-Club Lausanne une relation privilégiée avec le CIO dont, chaque président est accueilli en qualité de membre d’honneur.
Les principales actions et les ouvrages étudiés offerts au profit du sport lausannois, cantonal voire national et international.
• Concours jeunesse, sport
& connaissances sportives,
sports d’été. 20 jeunes filles et garçons invités aux Jeux olympiques de Rome (1960)
• Concours jeunesse, sport & connaissances sportives, sports d’hiver. 20 jeunes filles et garçons invités aux Jeux olympiques d’Innsbruck (1964)
• Séminaire pour dirigeants sportifs
• Action du Fair Play SVP
• La violence par et dans le sport
• Manipulation de l’enfant par et dans le sport
• Sport et famille (thème du Congrès mondial sis à Lausanne)
• Le livre «l’Alternative au dopage»
• Le Chemin du Sport à Vidy
• Le Forum des Jeunes Sportifs – Que pensent les jeunes du sport qu’on leur propose?
• Le Panathlon Family Games
• Conférences annuelles pu-bliques sur les thèmes liés au sport
• En harmonie avec le CIO sera mise en œuvre une étude d’actualité: le fair play économique.
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La charte du Fair Play
Etudiée et rédigée par le Panathlon-Club Lausanne au profit de tous sportifs.
Quel que soit le rôle que je joue dans le sport, même celui de spectateur, je m’engage à:
• Faire de chaque rencontre sportive, peu importe l’enjeu et la virilité de l’affrontement,
un moment privilégié, une sorte de fête.
• Me conformer aux règles et à l’esprit du sport pratiqué.
• Respecter mes adversaires comme moi-même.
• Accepter les décisions des arbitres ou juges sportifs, sachant que, comme moi, ils ont droit à l’erreur,
mais font tout pour ne pas les commettre.
• Eviter la méchanceté et les agressions dans mes actes, mes paroles ou mes écrits.
• Ne pas user d’artifices ni de tricheries pour obtenir le succès.
• Rester digne dans la victoire, comme dans la défaite.
• Aider chacun par ma présence, mon expérience et ma compréhension.
• Porter secours à tout sportif blessé ou dont la vie est en danger.
• Etre véritablement un ambassadeur du sport,
en aidant à faire respecter autour de moi les principes ci-dessus.
Par cet engagement, je considère que je suis un vrai sportif.
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La Charte des droits de l’enfant dans le sport
Etudiée et rédigée par Lucio Bizzini, membre du Panathlon-Club Genève.
• Droit de s’amuser et de jouer comme un enfant.
• Droit de faire du sport.
• Droit de bénéficier d’un milieu sain.
• Droit d’être traité avec dignité.
• Droit d’être entraîné et entouré par des personnes compétentes.
• Droit de se mesurer à des jeunes qui ont les mêmes probabilités de succès.
• Droit de participer à des compétitions adaptées.
• Droit de pratiquer son sport en toute sécurité.
• Droit d’avoir des temps de repos.
• Droit de ne pas être un champion.
Pour l’enfant le sport est plaisir et progrès.
Pour moi, la réussite de cette charte est: Le droit de ne pas être un champion.