Ça recommence?!
Exercer son devoir de citoyen, quoi de plus normal chez nous où nous votons quatre fois l’an.
Les sujets sont parfois triviaux, prix du pain ou cornes de vaches, mais l’exercice est louable. Il contribue à renforcer le fait – ou l’illusion, c’est selon – que le peuple reste souverain et qu’il agit sur des choix de vie. « La démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. » Cet adage n’a jamais fait autant sens, car dans « scrutin populaire il n’y a pas que votations, il y a aussi… élections ». Or il s’avère qu’on élit de plus en plus d’autocrates. Etats-Unis, Turquie, Hongrie, Autriche, et bientôt Brésil sont des pays où la population se tourne plus facilement vers des hommes forts que vers des hommes sensés. La vocifération et les arguments populistes, voire fascistes, ont rarement rencontrés l’adhésion de la majorité dans autant de nations que maintenant… vraiment ?! Deux générations sont passées et l’Histoire semble avoir été oubliée… L’idée qu’un pouvoir autoritaire puisse s’installer dans nos nations dites civilisées semble être un non-sens. Qu’un trentenaire à la tête d’un gouvernement voisin hurle des propos xénophobes tout en prolongeant les horaires de travail ne fait pas même lever un sourcil. Dans d’autres nations, ce sont des acquis sociaux qui sont balayés par décret… si les opposants ne sont pas tout simplement effacés. Le travail de mémoire ne se fait plus. Lorsque l’on parle de perte de démocratie et de liberté d’expression, il faut comprendre que le pouvoir d’un seul n’est pas loin. L’Histoire bégaye jusqu’à ce qu’elle soit comprise, s-si j-j-j’ai b-b-b-bien t-t-t-t-tout tout c-c-c-compris…