Le 30 avril prochain, le Tour de Romandie s’arrêtera pour la première fois à Vucherens. L’annonce a été officialisée vendredi dernier, à l’occasion d’une séance de coordination réunissant les représentants de l’organisation du Tour de Romandie (TdR) et les autorités communales de Vucherens et de Rue, où sera donné le départ de cette étape en boucle.

La rencontre s’est tenue à la salle communale de Vucherens, attenante au restaurant des Trois Suisses, et avait pour objectif de poser les bases du projet. Il s’agissait notamment de présenter les enjeux, les exigences techniques et les contraintes organisationnelles liées à l’accueil d’une épreuve cycliste de cette envergure. A l’issue de l’entretien, les organisateurs ont accepté de répondre à nos questions.

Présenter le cadre et les exigences du Tour

Le directeur du TdR, Richard Chassot, a détaillé les grandes lignes du dispositif. Il a rappelé que l’épreuve cherche à maintenir un équilibre entre grandes villes et communes plus périphériques, même si cet objectif implique des défis supplémentaires : « Le TdR s’organise sur l’espace public, ce qui devient toujours plus complexe, notamment en raison des aménagements urbains et des exigences accrues en matière de sécurité », a-t-il expliqué, avant d’ajouter que la vitesse croissante des cyclistes contraste avec des infrastructures routières conçues avant tout pour ralentir le trafic motorisé.

Si les régions rurales offrent parfois davantage de souplesse que les centres urbains, elles doivent néanmoins répondre aux mêmes standards. Accès, sécurité, zones techniques, infrastructures temporaires et production télévisuelle figurent parmi les points abordés lors de cette première séance. « Le travail à fournir reste comparable, que l’arrivée se fasse dans une grande ville ou dans une commune de taille plus modeste », a souligné Richard Chassot.

Une épreuve internationale, un défi local

Diffusé sur près de 140 chaînes de télévision, le TdR récolte une audience d’environ 25 millions de téléspectateurs à l’échelle internationale, avec près de deux heures de direct par jour. L’édition à venir réunira 21 équipes professionnelles, dont trois formations suisses, représentant environ 150 coureurs, auxquels s’ajoute un important dispositif logistique, technique et médiatique. « Sous réserve des conditions météorologiques, entre 1000 et 1200 personnes sont attendues à Vucherens ». La présence de leaders du peloton mondial a également un impact direct sur l’intérêt médiatique, avec une fréquentation accrue des salles de presse.

Du côté des communes concernées, cette première séance de travail a permis de mesurer l’ampleur du défi. A Vucherens, les autorités communales se disent confiantes. Le syndic, Jean-François Perroud, indique que l’annonce a été bien accueillie par le Conseil communal et que la commune se prépare à accompagner l’événement dans les mois à venir. Du côté de Rue, où sera donné le départ de l’étape, l’état d’esprit est similaire. « C’est une opportunité intéressante pour notre commune, à condition d’anticiper correctement les aspects logistiques et les impacts sur la population », relève Joseph Aeby, syndic de la commune fribourgeoise. Si le nombre exact de spectateurs attendus reste difficile à estimer, en raison de la météo qui joue un rôle déterminant, l’organisation anticipe une présence répartie tant sur la zone d’arrivée que le long du parcours. Pour Vucherens et Rue, cette étape marque le début d’un processus de préparation qui s’étalera sur plusieurs mois, entre exigences sportives, contraintes locales et coordination intercommunale.

Le Tour de Romandie en bref 

28 avril : Prologue (contre-la-montre individuel) à Villars-sur-Glâne

30 avril : Etape en boucle avec départ à Rue et arrivée à Vucherens

1^er mai : Etape en boucle à Orbe

2 mai : Etape reine Broc – Charmey (Gruyère)

3 mai : Classement final

Repas de soutien le 20 mars