Une histoire de l’art
… de l’art de l’incompétence.
L’humain tend à s’élever et à s’améliorer, dit-on, il tend vers des buts sublimes, cherche toujours à perfectionner sa pensée et ses outils.
Ce noble concept fit flores chez les humanistes, mais malheureusement les informations quotidiennes le contredisent jour après jour. Nous devons hélas nous rendre à l’évidence que vulgarité politique, soif de pouvoir et bassesses en tous genres sont devenus la règle.
Les hommes illustres qui jadis montraient la voie par l’exemple autant que par le verbe ne sont que portion congrue de nos jours ; eh oui ! ma bonne dame, c’était mieux avant ! Aujourd’hui se présentent aux plus hautes fonctions des charretiers qui feraient rougir une équipe de foot au vestiaire, de sombres individus aux casseroles traînant encore dans l’évier ou des porteurs de propos qui feraient tourner de l’œil un réparateur sanitaire…
Et comme si ces derniers devaient servir de modèle, nous voyons fleurir à plus petite échelle un nouveau genre d’individu sans scrupule aucun ; vêtus de chic et rasés de frais, ils reconnaissent leur incompétence au grand jour et vous toisent avec le sourire d’un « et alors ?!… » condescendant… Dépassant le maximum de leurs capacités manuelles autant qu’intellectuelles, ils s’agrippent bec et ongles à leurs postes. Ergo, un savoir-faire largement insuffisant propulse l’ensemble de la mécanique dans le sable. Le « principe de Peter » érigé en modèle de société…
Parfois, je me demande si Henri Salvador et Boris Vian n’auraient pas été les détenteurs d’une clé de sagesse… « Une bonne paire de claques dans la g… »