Une belle Fête !
Fête des vignerons
Monique Misiego | En laissant de côté toutes les polémiques sur le prix des billets, les parcages, la démesure ou tout autre sujet, je voudrais vous parler de ce spectacle ! On est tout de suite pris dans le tourbillon, sur le parquet et aux quatre coins de l’arène. Ça bouge de partout, pas de temps mort. Trois docteurs pour donner un peu d’humour entre les tableaux, un fil rouge, l’histoire entre une petite fille et son grand-père qui lui raconte la vie et la vigne. Des tableaux, tous plus poétiques les uns que les autres, une préférence pour les larmes avec les hommes du premier printemps, un coup de cœur pour les effeuilleuses, quelques vraies larmes quand rentrent les armaillis, le ranz des vaches, entamé à plusieurs qui vous donne la chair de poule. Alors certes les Dieux ne sont plus là, le messager boîteux remplacé par une femme athlète avec une jambe en titane, un côté beaucoup moins pompeux que lors de la Fête de 1999, mais beaucoup plus diversifié et moderne. Des danseurs, des athlètes, des handicapés intégrés à la chorégraphie. Les éléments présents avec par exemple le lac et ses marins. La tradition respectée avec la fête de la Saint-Martin et les armaillis, mais un spectacle à la portée de tous, qui met en valeur chaque figurant. Il faut relever la qualité des costumes, ces magnifiques couleurs, des costumes semblables mais tous différents, parce que le metteur en scène veut que chaque figurant se sente unique. Et ce plancher LED qui est à lui seul un spectacle. Très bien intégré dans les chorégraphies, il accompagne les figurants plutôt qu’il ne les évince. J’ai beaucoup apprécié qu’il y ait des femmes dans la confrérie, des femmes qui jouent du cor des alpes, une femme vigneronne couronnée, une messagère, des femmes mélangées aux hommes même dans les cent suisses. Très présentes, une présence forte, chaleureuse moins effacée qu’avant. Rien que de vous en parler, j’aurais envie d’y retourner !