Un petit coup de «blanc» pour la RTS
Christophe Moratal | Information et informatisation, même combat
Annoncé le 21 août courant lors d’une conférence de presse au sein de la Radio Télévision Suisse (RTS) à Genève et qui a réuni toutes les personnalités du monde de l’actualité romande, le 25 août marque pour l’émission «19h30» (RTS Un et Deux) un nouveau départ pour l’actualité TV. Egalement pour celui de plusieurs émissions telles que «Couleurs locales», «TTC», «Pardonnez-moi»,
et les émissions spéciales Journées votations, les flashes, la météo, les débats et plus encore. Vous découvrirez bien avant de lire ces quelques lignes un plateau réactualisé en terme de technologie, un nouveau générique, de nouveaux graphismes, un nouvel éclairage dans un décor totalement épuré dont la dominante sera le blanc.
Une refonte nécessaire
«Présent en tout temps et partout» comme le commente Pierre-François Chatton, directeur de l’actualité, laisse un peu songeur. Il est clair qu’à l’heure d’une actualité quasi instantanée sur le web, d’un évènement partagé sur la multitude de réseaux disponibles et surtout d’une modification certaine de nos habitudes télévisuelles face aux informations qui inondent nos diverses plateformes inter-
actives, les journaux télévisés se doivent d’apporter leur plus-value pour faire face à cette concurrence acharnée. D’abord, en terme structurel et technologique. Le dernier changement dans le cadre de la RTS datant de 2001, vous aurez dorénavant une vision d’un studio haute définition (HD) dédié à l’actualité TV, des caméras robotisées et pilotées depuis la régie donnant une approche quasi cinématographique, des murs images de 70 pouces complétés d’un écran plasma de 103 pouces, qui serviront de décor et d’information pour un mode interactif. La table centrale qui équipe le plateau permettra de recevoir jusqu’à six invités simultanément. Le tout nouveau studio sera mis en lumière et en couleurs par des LED, permettant ainsi une réduction non négligeable de la consommation électrique. En terme éditorial, cet apport de matériel «high-tech» permettra aux journalistes de mieux incarner l’information en direct, en appuyant leurs démonstrations par le biais d’une infographie plus réactive.
Des chiffres et des postes
En chiffres, la surface totale du plateau représente 200 m2 avec 7 caméras. Huit émissions seront réalisées dans le studio et les productions annuelles représenteront environ 500 heures de direct par an. Ces transformations auront coûté pour la régie HD, 1,9 million et pour le studio, 2,9 millions de francs amortis sur 10 ans. Ce sera surtout la voie royale pour un nouveau métier: graphiste opérateur. «En amont de la télévision, d’entente avec les journalistes et le réalisateur, nous préparons les éléments graphiques les plus aptes à illustrer les différentes thématiques qui seront abordées», explique le graphiste opérateur Thierry Vilbert.
Les premiers pas des émissions dans ce nouveau studio HD:
25.08 «le 19h30» (du lundi au jeudi) avec Darius Rochebin.
26.08 «le 12h45» (du lundi au jeudi) avec Agnès Wuthrich et
Jennifer Covo.
31.08 «Pardonnez-moi».
01.09 «Couleurs locales»
avec François Egger et Viviane Gabriel.
01.09 «TTC».
Bien évidemment, cette nouvelle sphère n’est qu’une étape pour Gilles Marchand, directeur de la RTS. La rénovation actuellement en cours sur l’immeuble de la RTS, les futurs projets d’implantations sur le site de l’EPFL à Lausanne et celui d’un centre Sport en 2016 à Genève montrent les indispensables mutations qui serviront à propulser ces types de médias. Comme le précisait un «tweeteur» pendant la conférence de presse: «A quand la 3D ?»
Futur, quand tu nous tiens…
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