Solidarité
Coronavirus
Thomas Cramatte | Il était temps que le Conseil fédéral prenne des mesures plus sérieuses quant à la propagation du Covid-19. L’année 2020 restera marquée par cette situation particulière. Pour s’en rendre compte, il suffit d’aller faire un tour en ville, où les rues sont plus calmes qu’à l’ordinaire. Les passants se scannent du regard à l’affût du prochain malheureux qui éternuera. Dans les transports publics, c’est le silence qui se remarque le plus (comme chantait un certain Francis Cabrel). Les voyageurs, davantage rivés sur leur smartphone qu’en temps normal, guettent les informations au sujet de la propagation du virus. Covid-19, Sars-CoV-2, ou 2019-nCoV, plus grand monde ne s’y retrouve. Le surplus d’informations nous perd dans les méandres de la subjectivité. Après la 5G et Greta Thunberg, les médias ne parlent plus que du virus à couronne. L’effet escompté de sensibiliser par l’information ne séduit pas l’entier des citoyens. Blasé, un grand nombre d’entre eux réagit comme si de rien n’était. A l’instar de Clint Eastwood qui, en 1966, marqua l’histoire du cinéma avec une des plus fameuses citations du grand écran : « Le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent ». Aujourd’hui, en 2020, le monde se divise toujours en deux catégories, « ceux qui ont développé une anxiété face au Covid-19 et ceux qui font comme si de rien n’était ». L’annonce du 13 mars génère une nouvelle psychose sans précédent. La menace invisible sépare les foules, vide les étalages des supermarchés, annule les manifestations sportives et culturelles, ferme les écoles et contraint l’économie à lever le pied. N’en déplaise à certains grands manitous en mal de magot. Cependant, il est bon d’observer le positif dans cette décision: la population mondiale a appris ou réappris à se laver les mains. Des règles d’hygiène simples qui semblent avoir été salies par l’automatisation de notre société. Dès l’annonce du Conseil fédéral, un vent de solidarité a envahi les réseaux sociaux. A l’heure de prendre des distances, nous n’avons pourtant jamais été aussi solidaires…