Sécurité routière – Forel repense ses deux axes forts
Les deux routes qui traversent la commune, d’est en ouest et du nord au sud, inquiètent les habitants, en particulier les parents. Une association s’est créée.

En 2024, trois accidents ont bouleversé la petite commune de Forel, dont deux survenus au même passage piétons. Aujourd’hui, les parents des écoliers forellois évitent de laisser leurs enfants aller seuls en classe, les personnes âgées et malvoyantes ne sortent plus la nuit. Cette problématique, les Forellois n’en veulent plus. Au début de cette année, plusieurs parents se rassemblent. Objectif premier : se mettre ensemble. Et brainstormer. « On voulait que tout le monde puisse partager son point de vue, exprimer ses émotions », explique Marie Lys, « Ensuite, nous voulions être constructifs pour voir quels seraient les objectifs. » Une pétition est lancée, à la fois pour prendre la température envers tous les habitants, mais aussi pour appuyer un postulat au Conseil communal qui demande une sécurité routière accrue dans le village. Avec presque 500 signatures en un mois, l’objectif est atteint. « On voulait surtout comprendre combien de personnes se sentaient concernées, et quel était le besoin de la population. Nous en sommes au diagnostic de la situation, puis nous verrons nos possibilités. » L’association « Vivre à Forel, un village pour tous » est née il y a quelques jours des diverses rencontres entre les habitants. Cinq personnes constituent le comité. Marie Lys et Valérie Wilhelm en sont respectivement la présidente et la vice-présidente.
Possibilités analysées
La crainte autour de cette route ne date pas d’hier. « Ce qui a été partagé de la part des habitants dans nos rencontres, c’est les deux routes principales, les passages piétons, la visibilité, surtout en hiver et la nuit. » « Il y a la vitesse également », abonde Valérie Wilhelm. « Même à 50 km/h, un accident reste grave. »
Pour le syndic, Bernard Perret, la population est en droit de demander davantage de sécurité. Et, si la commune a déjà investi pour améliorer la sécurité et récemment l’éclairage public, il veut poursuivre l’effort : « Nous avons été bouleversés par ces accidents, et nous avons débuté un processus d’analyse. Lorsque les habitants nous disent que le danger est récurrent depuis longtemps, on les croit. »
Un itinéraire de substitution a été réfléchi pour éloigner les piétons de l’axe principal, mais les propriétaires concernés par cette déviation ne sont pas prêts à entrer en matière. Cependant, des radars éducatifs ont déjà été installés, un mandat a été donné à un bureau d’analyse pour mieux comprendre la situation. Un pedibus avait été mis sur pied par des parents d’élèves a été abandonné il y a quelques années. La Municipalité se dit prête à soutenir une reprise du concept. « Il est très positif qu’une association ait vu le jour. C’est important de parler ensemble, identifier les problèmes et élaborer un plan d’action. »
La pétition et le postulat seront présentés au Conseil communal le 19 juin prochain. L’association, quant à elle, voit plus loin. Sur le long terme, les deux présidentes veulent toucher tous les habitants et diversifier ses actions.
