Pully Québec fait peau neuve
Faute de moyens, le festival consacré à la musique et à la culture québécoise a dû se réinventer. Son directeur Michel Marguerat a présenté le nouveau concept: le Pully Live Festival


C’est un petit nouveau venu qui va faire swinguer Pully au début de l’été. Du 25 au 28 juin prochain, le Pully Live Festival va venir se placer sur les cendres du Festival Pully Québec, le Covid-19 ayant eu raison de ce dernier. Une nouvelle édition qui se libère des infrastructures utilisées jusqu’à maintenant, devenues trop coûteuses, et d’un concept qui souffrait de l’étroitesse de sa niche. Nouvelle idée, donc, mais même commune, même comité de direction, et même directeur, à qui il tenait quand même à cœur de garder une touche nord-américaine. « On va garder contact avec des artistes de là-bas », explique Michel Marguerat. « L’idée c’est d’avoir en principe une soirée par édition consacrée au Québec. » Deux DJs québécois sont d’ailleurs déjà confirmés à l’affiche : TDJ et CRI.
Quatre soirées, donc, qui seront dédiés à des thèmes différents. Le mercredi soir verra plusieurs têtes d’affiches de musique urbaine et électro comme Bon Entendeur. Consacré au rock, le jeudi accueillera des stars confirmées comme Nazareth et Gotthard. Vendredi, Bastian Baker et Nile Rodgers & CHIC performeront. Une surprise attend encore le public concernant la star du samedi soir. « On est très contents de la programmation. Pouvoir faire venir un Nile Rodgers, et des locaux comme Gotthard et Bastian Baker c’est très bien » explique Michel Marguerat.

Les quatre soirées coûteront entre 75.- et 85.- chacunes, mais des pass seront disponibles pour les quatre jours. Plus proche du lac, le site du festival s’étendra sur le quai Milliquet, avec une scène off, un espace VIP et une alignée d’une quinzaine de foodtrucks au bord du lac. Sur cette surface de 18’000 mètres carrés, le festival espère accueillir 4500 personnes par soir.
Et ce qui fera que celui-ci marchera là où « Pully Québec », ou d’autres plus à l’est du canton n’ont pas réussi, selon son directeur, tient en particulier à son emplacement. « On était confinés dans cet espace du collège ou tout était serré et compliqué à mettre en place. La salle Arnold, on arrivait à la décorer de la meilleure manière mais il faisait hyper chaud, c’était une salle de gym. Là, on pourra faire un vrai festival d’été ! » Reste à espérer que la météo ne fera pas regretter l’endroit aux programmateurs.