Puidoux: 50e anniversaire du Fil d’Argent
Jean-Pierre Lambelet | C’est une grande salle pleine à craquer qui attendait de fêter ce moment historique du 50e anniversaire du Fil d’Argent, le Groupement des aînés de Puidoux. Fil d’Argent au singulier! Est-ce bien juste de l’écrire ainsi? Pour des aînés, il pourrait être plus séant d’écrire Fils d’Argent au pluriel, si ce nom se rapporte à la couleur des cheveux de ces gentes dames et gentilshommes, car il leur en reste beaucoup plus qu’un…! Mais, en y regardant de plus près, il y a aussi le fil de l’eau, le fil des heures, le fil des jours, le fil des ans. Et là, il n’y a rien d’étrange à le laisser au singulier s’il est suivi du mot Argent, ce noble métal blanc qui lui aussi nous file entre les doigts! Dans son discours d’introduction, Daniel Chaubert a comparé la vie de son groupement à une longue partition musicale si possible sans bémol, entraînante. La musique du passé étant la survivance dans nos mémoires de souvenirs joyeux, heureux et parfois tristes. En 1967, le pasteur Georges Gander lance l’idée de créer un groupement des aînés à Puidoux. La municipalité lui conseille de s’adresser à la Société de couture qui accepte bien volontiers de collaborer et depuis le 23 novembre 1967 jusqu’à ce jour cette société n’a cessé d’apporter son soutien au Fil d’Argent. Il en est également de même avec l’Association des paysannes vaudoises. Bravo Mesdames!
Coup de chapeau à Andrée Chevalley
La grande dame du Fil d’Argent fut Andrée Chevalley jusqu’en 2004. En effet, elle mérite un grand coup de chapeau (vaudois pour celle qui promu longtemps le costume vaudois) pour tout ce qu’elle a amené durant 27 ans à ses amies et amis les aînés. Elle en a été la marraine, la mère adoptive, la responsable, la guide, la présidente. Et c’est elle qui a choisi son successeur en la personne de Daniel Chaubert, déjà fort actif dans la vie associative de la commune. Sans vouloir faire tout l’historique de son groupement, Daniel Chaubert relève quelques éléments relatifs à 1967, le premier étant que pour faire mordre les hommes à l’hameçon, il fallait non seulement disposer quelques tasses de thé sur les tables, mais aussi des bonnes bouteilles de vin blanc… Ce qui est toujours le cas à la satisfaction de toutes et tous! En 1967, la vendange fut bonne, le vin excellent, le kilo de pain coûtait 98 ct., un œuf 27 ct., une lettre 20 ct. pour le tarif local et 30 ct. au-delà de 10 km! Souvenirs, souvenirs! Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur la vie du Fil d’Argent, il recommande de lire Le Courrier, pas celui que vous avez sous les yeux à l’instant, mais celui du groupement des aînés de Puidoux dont il est le rédacteur! Il remercie toutes les nombreuses personnes et/ou institutions qui apportent leur soutien moral et financier au Fil d’Argent et à son comité. Il souhaite que le point d’orgue de la partition entamée en 1967 aille bien au-delà de 2067, après les 100 ans de son club bien-aimé…!
Appui communal apprécié
Le syndic de Puidoux, René Gilliéron, considère le Fil d’Argent comme une société communale à part entière participant régulièrement à l’animation de la vie villageoise au travers de son journal et toutes les activités diverses allant des conférences, concerts et visites de différents sites extérieurs. Au nom de la commune de Puidoux, il se fait un plaisir d’offrir un chèque substantiel au Fil d’Argent (ce qui va de soi…) et de conclure en se projetant dans un avenir qui le rapproche de plus en plus de son intégration! Au nom de la Fédération vaudoise des Clubs d’aînés (dont Daniel Chaubert est également le président) c’est Gilbert Freymond, vice-président, qui apporte le message de la Fédération et c’est lui qui devait remettre un cadeau au président Chaubert du Fil d’Argent que le président Chaubert de la Fédération avait acheté. Mais, comme il l’a oublié chez lui, il lui faudra donc attendre pour qu’il se donne à lui-même le cadeau…! Tristan Gratier, directeur de Pro Senectute Vaud, avec une verve de grand orateur crie son désespoir d’habiter le nord vaudois et sa joie de venir ici à Puidoux ce Pays de Cocagne. Mais, il relève aussi que Pro Senectute a 100 ans cette année et que son rôle de soutien aux personnes dans le besoin est toujours plus important dans un monde où tout va plus vite, sans pour autant aller mieux. Il loue le travail accompli par Daniel Chaubert au sein de la Fédération vaudoise des Clubs d’aînés et bien sûr aussi au sein du Fil d’Argent qu’il mène d’une main de maître. Puis, c’est au tour du pasteur Eric Bornand de souhaiter un bon anniversaire à ce club dans lequel les pasteurs successifs ont participé durant ces cinq décennies en invoquant la reconnaissance, le rapprochement et l’amour du prochain. Après cinq orateurs, le moment était venu de faire taire les estomacs et les gosiers qui commençaient à grogner gentiment. Ce qui fut fait et bien fait! Et venait le bouquet final sous la forme d’une pièce théâtrale en un acte écrite, jouée et chantée par… Daniel Chaubert, sa fille Claire-Lise, sa nièce Eliane et son mari Jean-Claude. Et dans le texte, on s’est rendu compte que Daniel était meilleur pour l’écriture et les discours que pour cuire des œufs au plat ou des tripes, et tout cela avec la gouaille qui le caractérise sur et hors de scène! Bravo Daniel, bravo le comité et que vive le Fil d’Argent!