Presse Papier
Nom masculin. Accessoire de bureau d’un poids certain, destiné à être posé sur des feuilles de papier afin d’éviter qu’elles ne se dispersent.
Définition simplissime qui renvoie au bureau acajou de grand-papa où il ne faisait pas bon traîner sans son consentement. Le presse-papier, nonchalamment posé sur une pile de documents, appelait irrémédiablement à la prise en main, d’autant plus qu’il était conçu pour cela. Objet incongru, semblant plus convenir à une étagère pleine de bibelots, il n’avait pas plus de raison d’être posé là ; dont acte.
Prise en main facile mais surprenant par le poids qu’il avait face à son faible volume… et ô surprise ! Immanquablement la prise en main était suivie de l’envol des papiers sur lesquels il était posé. La suite des événements était connue : oreilles qui chauffent et grosse voix, si ce n’était pas la fessée…
Presser le papier. L’utilité à cette époque en était indéniable, mais il semblerait que les temps n’aient pas tant changés…
Au niveau technique, la rotative a remplacé la traditionnelle presse, mais la pression, elle, a augmenté ! Faire plus avec moins est le moto des temps modernes et du XXIe siècle. Les journaux papier disparaissent comme changent les saisons : L’Hebdo hier, Le Matin demain. L’information a mauvaise presse. Gratuite et disponible à toute heure du jour et de la nuit sur n’importe quel support, le quidam se demande pourquoi il devrait y investir quelques deniers ? A terme, il se posera bien la question de la gratuité… Mais il sera hélas, bien trop tard !
L’information est impalpable, elle doit d’abord être cherchée, suivie et analysée avant que de pouvoir être écrite, lue et comprise. Un travail en soi qui ne relève de l’algorithme que si un humain ait au préalable bien voulu s’attarder sur une courte rédaction… et la question est fondamentale : qui d’un correspondant, d’un journaliste ou d’un lecteur ne donne pas son temps et son énergie à l’information ? Comme résultante pour tous, que ce soit sur écran ou sur papier, le message doit être compris, le lien doit exister et la vie continuer.
Quelque soit le média, presse papier ou télévision, le travail est identique : vivre et faire vivre une région. Ne nous y trompons pas !