Portrait de Cédric Alber, nouveau préfet depuis le 1er juillet 2025

Décollage imminent pour Cédric Alber

Il prendra incessamment ses fonctions pour remplacer Daniel Flotron à la Préfecture. Portrait de cet amoureux de Lavaux qui espère « mettre tout le monde d’accord. »

« Je ne pensais pas devenir préfet un jour, mais quand j’ai appris que Daniel Flotron prenait sa retraite, je me suis dit que c’était un rôle pour moi. » D’ici une semaine, notre district aura un nouveau représentant du canton. A 46 ans, le résident de Lutry, Cédric Alber, prendra le relais de Daniel Flotron à la Préfecture de Lavaux-Oron. Pour ce papa de trois enfants, des triplés, rien que ça, la casquette de préfet est un prolongement de son intérêt pour la chose publique : « Je vois ça comme une continuité de mon engagement citoyen. » Et pour cause, il fête cette année ses dix ans de Conseil communal à Lutry, qu’il a présidé durant deux ans. Alors les rouages de la politique locale, il connaît. Le district Lavaux-Oron aussi. « Je vais travailler dans un coin du canton que j’adore, qui est passionnant et très riche. C’est un district très hétéroclite. Entre les villes à l’ouest et les communes du nord et plus agricoles, c’est un monde en soi. » Il promet déjà : il essaiera de faire le trajet entre Lutry et Cully, où se trouve la Préfecture, à vélo.

Concrètement, c’est à lui qu’incombera la surveillance du bon fonctionnement des communes, de présider la Commission de conciliation en matière de droit du bail, d’organiser – si besoin – médiations et conciliations entre communes ou citoyens, ou encore de surveiller les activités notariales, tout en étant doté de compétences pénales. « A l’heure où la société a tendance à se polariser et à se judiciariser, le rôle des préfètes et des préfets – grâce à leur capacité d’écoute et à trouver des compromis – est plus que jamais nécessaire. Ils sont aussi un visage de proximité extrêmement important, à une époque où l’administration à tendance à perdre sa dimension humaine ».

S’il n’existe pas à proprement parler de formation pour devenir préfet, son prédécesseur Daniel Flotron le « coach » déjà depuis plusieurs semaines. « Comme dans toute nouvelle activité, il y a une part d’appréhension. Il me reste encore beaucoup à apprendre. Mais je me réjouis davantage que je m’inquiète. »

Après un master en relations internationales, Cédric Alber s’engage sans tarder en politique, fait ses gammes quelques années dans le journalisme, à l’époque du lancement de 20Minutes. Il repasse ensuite du côté de la communication, notamment pour le groupe vaudois Kudelski ou encore le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet.

Un profil éclectique et de bon diplomate nécessaire pour son futur poste. « Je pense que je suis quelqu’un qui arrive à faire passer l’intérêt public en priorité et à adopter une posture médiane et impartiale. »

Sportif, photographe amateur, Cédric Alber a dernièrement fait travailler ses mollets lors des 20 kilomètres de l’Xtra Trail à Lutry. Ses trois enfants, bientôt âgés de 12 ans, lui ont également apporté une dimension différente. « Ils me permettent de voir le monde avec un regard frais, de « challenger » mes certitudes d’adulte, et d’identifier les grandes tendances de demain. » Mais il est également musicien (trompettiste), au même titre que Daniel Flotron. Une manière de créer une continuité dans la fonction des deux hommes.