«Parasite» – Du burlesque à l’horreur
«Parasite» Drame horrifique du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho
Colette Ramsauer | Palme d’Or cette année à Cannes, le film traite de la lutte des classes, sujet universel et intemporel. Diplômé en sociologie, cinéaste talentueux, le réalisateur sud-coréen, brosse un portrait doux-amer de l’environnement social de son pays en usant d’humour plus que de références politiques alarmistes. Il signe un film captivant: acteurs à la hauteur, action, scénario percutant, mais aussi de beaux silences et la BO qui porte l’amalgame. Tout ce que l’on peut attendre du cinéma.
Welcome!
Voici la famille Ki-teak, parents avec leurs deux jeunes adultes branchés à leur portable, les quatre au chômage vivant dans un entre-sol à planifier un avenir meilleur. Et voici la famille Park avec deux enfants sur-protégés, jouissant d’un grand train de vie dans une maison de rêve située dans une aire de verdure. Un monde les sépare. Et pourtant, la rencontre des deux familles aura lieu. Je ne divulgâcherai* pas sur le film, sur la série de rebondissements, enchaînement de situations qui vont du burlesque au dramatique, du thriller versant dans l’horrifique.
Palme monopolisée
Suite au film controversé Okja en 2017, l’histoire d’un cochon génétiquement géant, Bong Joon-ho nous transporte à nouveau en Corée de Sud. Le pays bénéficiant de la politique protectionniste des quotas pour le cinéma, «Parasite» a remporté la Palme d›Or à l’unanimité du jury, devant d’autres films qui l’auraient méritée aussi. Ainsi en va-t-il de la sélection au Festival de Cannes!
«Parasite» du réalisateur Bong Joon-ho
2019, Sud-Corée, 131’, vost,
Palme d’Or, Cannes 2019
Avec Song Kang-ho, Lee Sun-kyun, Cho Yeo-jeong, …
Au cinéma d’Oron : 23 juin à 18h, 24 et 25 à 20h