Palézieux – Nuancer le discours autour de la 5G
Technologie
Lancée en mars dernier, l’association ProViv Région d’Oron a tenu ce lundi sa première conférence publique. L’occasion pour son comité de présenter son fonctionnement et sa philosophie.
L’heure est à la favorisation du dialogue », lance Sophie Boudry. Pour le comité de l’association, faire opposition à toutes les demandes de permis de construire d’antenne 5G n’est plus d’actualité : « Je suis convaincue que si l’on attaque les opérateurs téléphoniques, ils vont nous répondre par l’attaque. Le but de notre association est de sensibiliser la population et de créer un dialogue ouvert avec les autorités », précise Corinne Emonet. Néanmoins, les membres du comité de l’association ajoutent qu’ils n’hésiteront pas à faire opposition si une demande de permis de construire ne respecte pas le protocole actuel.
« Nous ne sommes pas pressés de grandir, cela prendra le temps qu’il faut »
Corinne Emonet, membre du comité ProViv
Réunies à la salle polyvalente de Palézieux-Village, huit personnes ont fait le déplacement. Des intéressés qui viennent de la région, mais de tous horizons : « Je souffre énormément à la tête lorsque je suis proche d’onde 5G, la situation s’est encore aggravée après le vaccin du coronavirus », explique une habitante de Chexbres. Si ce premier contact avec le public permet d’annoncer les valeurs de l’association, il permet également de recueillir les inquiétudes des citoyens : « Je ne suis pas électrohypersensible, mais j’ai un ami qui l’est et qui souffre du manque de reconnaissance autour. Il vit un enfer, je suis là pour lui aujourd’hui », annonce un visiteur. Justement, un point de la charte de l’association œuvre pour faire reconnaître l’électrohypersensibilité comme maladie.
Informer pour protéger
« Des études en cours démontrent que cette technologie à des effets néfastes sur le vivant, mais ne sont à ce jour pas encore prises en compte au plan national », rappelle Sophie Boudry. Abrégée ProViv Région d’Oron pour : protéger le vivant des rayonnements non ionisants (RNI), l’association à but non lucratif travaille pour sensibiliser la population sur l’utilisation de nouvelles technologies numériques et existantes présentant un potentiel effet nocif, informer sur les limites d’intensités de rayonnement, ou encore, protéger le vivant.
Pour pouvoir informer les citoyens, il est crucial de se renseigner et de s’appuyer sur des sources certifiées. Les trois membres vont même plus loin en participant à certaines études. « Nous ne sommes pas contre la technologie, mais pour un développement cohérent et selon les besoins de chacun. Nous communiquons par courriel et discutons même de créer une newsletter pour maintenir nos membres informés des dernières actions régionales », confie la présidente.
Pour ce premier rendez-vous avec son public, ProViv a recueilli huit nouveaux membres. Qu’ils soutiennent cette nouvelle structure financièrement en cotisant vingt francs par année, ou qu’ils soient membres actifs prêts à s’engager, cette soirée satisfait le comité : « Personnellement, je suis très contente du succès de cette soirée. Nous ne sommes pas pressés de grandir, cela prendra le temps qu’il faut », conclut Corinne Emonet. Prochaine action au mois d’octobre, avec une séance de travail. La date précise reste encore à définir.