Oron – Une fin d’année à crédit
Conseil communal du 7 décembre
Thomas Cramatte | 52 membres étaient présents pour le dernier rendez-vous politique de la commune d’Oron. Au programme: cinq préavis totalisant dix points à l’ordre du jour. A l’approche des fêtes, le budget était l’élément central avant de clore 2020. Ce lundi 7 décembre, les conseillers se sont également penchés sur des crédits d’investissements pour faire apparaître le nouveau visage d’Oron.
Indemnité de la Municipalité
Le président, Fabrice Chollet, amorce cette séance avec un premier préavis. Il traite de la modification des indemnités en faveur des membres de la Municipalité. « Avec le développement démographique d’Oron, 5500 et maintenant près de 6000 citoyens, les dicastères sont sujet à fluctuer en fonction des investissements demandés au municipaux », communique le syndic, Philippe Modoux. La rémunération des membres de la Municipalité et du syndic ne doit pas être source de motivation pour un engagement politique. « Mais ce serait une erreur de ne pas en tenir compte. Il est important de permettre à ses membres de consacrer le temps nécessaire à la charge politique sans diminuer la rémunération financière », mentionne le rapport du dit préavis. Cette révision d’indemnisation ne prévoit pas de réel changement pour le syndic (60’000 francs pour un taux d’activité d’environ 50%), seuls les conseillers municipaux verront augmenter leurs rémunérations. Avec un taux d’activité de 40%, leurs rémunérations augmenteront de 15’000 francs par année, soit 45’000 francs. Ce premier préavis est accepté à l’unanimité moins une abstention.
Budget futur
En comparaison à de nombreuses communes vaudoises, la pandémie a également perturbé les prévisions économiques de l’exécutif d’Oron. « Le budget 2021 a été réalisé avec une grande prudence en raison de la pandémie », précise le président de la CoFin (commission des finances), Cédric Ottet. Les charges s’élèvent à 24’726’100 francs alors que les revenus communaux s’élèvent eux, à 24’628’600 francs, soit une différence de 97’500 francs. La CoFin a par conséquent constaté que la marge d’autofinancement de 1’322’200 francs ne permettra pas d’investir sans avoir recours à l’emprunt, hormis si le budget 2021 soit revu à la baisse. « De nombreuses inconnues se présentent pour l’année prochaine, il est important de minimiser les charges ». Ainsi la charge d’amortissement est revue à la baisse de 262’600 francs. Le budget 2021 a été adopté à l’unanimité.
Station d’épuration
La STEP située à Ecublens (Fribourg) revoit ses statuts de répartition des charges envers ses communes membres. S’agissant de l’Association intercommunale pour l’épuration des eaux usées de la Haute-Broye, Veveyse-Oron-Glâne (VOG), celle-ci désire répondre à la législation cantonale. Plus particulièrement en ce qui concerne les finances communales. « Pour information, la commune d’Oron participe à environ 25% des charges de cette Association », précise le rapporteur de la commission ad hoc, Eric Ramseier. Une limite d’endettement avait été fixée à 8 millions pour la législature en cours. Mais à l’aube de la prochaine législature, le cautionnement de la commune pourrait se voir augmenté (4.5 millions) et devra par conséquent être soumis à votation dans un futur Conseil communal. « Actuellement en rénovation, le site d’épuration La Verna se verra agrandi d’ici deux ans. Son siège, lui, sera maintenu à Oron », souligne le rapporteur. L’objectif des transformations est de pouvoir traiter une quantité d’eau plus importante et de nettoyer les micropolluants des flots. Préavis accepté à l’unanimité
Réservoir et crédit complémentaire
Toujours au sujet de l’eau, un crédit d’investissement avait été accordé par le Conseil communal à l’été 2016. Son objectif est la réalisation d’une première étape du Plan directeur de la distribution de l’eau (PDDE). Des travaux qui concernent le réservoir d’eau des Clos à Oron-le-Châtel. « Suite à une mauvaise estimation du devis initial et la complexité des travaux, le financement des rénovations du réservoir doit être revu », communique le président de la commission ad hoc. Pour conclure la première étape du PDDE, la Municipalité sollicite une augmentation de 1’771’000 francs au crédit initial de 6’512’000, portant les coûts à 8’283’000 francs. Un préavis accepté à l’unanimité.
Gare routière
Fin 2019, le Conseil communal avait accepté le crédit d’étude 108’000 francs pour la réalisation de la gare routière et l’accès aisé au Centre sportif. La mise à l’enquête publique a eu lieu en deuxième partie de cette année (du 29 août au 27 septembre), il en résulte une remarque et deux oppositions. Ce soir, les membres du Conseil sont appelés à voter un crédit d’investissement de 2’980’000 francs pour la réalisation de cette gare routière. Florian Mayor dépose un amendement afin que la Municipalité apporte des précisions et modifie cet objet : « L’agrandissement du parking public ne permettra pas de valoriser la mobilité douce ». Sans ce développement, le crédit d’investissement ne s’élèverait plus qu’à 1’190’300 francs. Le président procède alors aux votes sur cet amendement. Les mains se lèvent et le résultat tombe: l’amendement est refusé. La discussion est désormais ouverte sur le préavis initialement présenté à l’ordre du jour. La Municipalité répond aux quelques interrogations avant de clore les pourparlers. On procède alors au vote: accepté à une grande majorité.
Communications
Le syndic a pris part aux communications en fin de séance. « Vous savez que nous arrivons bientôt à la fin de cette législature. Vous serez donc tous reconduits jusqu’à la fin de l’année prochaine. Pour ma part, je tiens à informer que je ne serai pas candidat à ma succession », annonce avec émotion Philippe Modoux. Arrivé à la Municipalité par hasard en 1989, il partage ses premiers moments au législatif. « Nous allions avec un stagiaire en Gruyère, nous nous sommes arrêtés mettre de l’essence au centre d’Oron. Là, il y avait tout un comité qui réfléchissait pour trouver un troisième candidat à la Municipalité. Je n’ai pas le souvenir d’avoir mis les pieds à Bulle ». Il remercie et félicite le Conseil pour toutes ces années à son côté. S’il reste encore quelques mois avant la fin de la législature, Philippe Modoux aura siégé douze ans en tant que conseiller municipal et vingt ans à la syndicature.