Fête romande de lutte – Sors, pousse, tourne… c’était bien !
1er juillet 2018, Fête romande de lutte jeunes espoirs
Romane Schlup | Entre bleu du ciel, blond des blés, écru de sciure et vert des champs, sous un soleil de plomb, la fête de lutte romande des jeunes et espoirs s’est déroulée à Oron-la-Ville le 1er juillet. Ce cadre est tout simplement idyllique, en cette saison, dans notre région. Il est sans doute un trait d’union entre ville et campagne. Le discours de la municipalité représentée par Daniel Sonnay, à la place de Philippe Modoux – retenu ailleurs – et celui de Philippe Modoux, président de la fête – retenu, mais à quelques mètres – soulignaient la beauté et la diversité du cadre, qu’il soit agraire ou industriel et relevaient aussi l’importance de la lutte dans la région. Toute la mise en œuvre pour que la fête soit une réussite est due au comité et aux bénévoles qui n’ont pas ménagé leurs efforts et qui en ont été remerciés. Lors de la transmission du drapeau, c’est avec fierté que le club de lutte de la Haute Broye a pris possession pour une année du drapeau transmis par le club de lutte de Troinex. Corbeille garnie pour les uns, bouteilles du Clos d’Oron, pour les autres en guise de remerciements, le tout encadré en musique par les COPS et les bannières romandes, toutes représentées.
Sors, sors!
Cri lancé par certains entraîneurs pour les «tout jeunes», pour qu’ils se sortent du rond de sciure, même à quatre pattes ou alors projet de sortie du dimanche, le public présent, difficile à compter, mais assez nombreux, avait fait le déplacement. Du fameux bœuf à la broche, il n’est resté que la carcasse, la consommation d’eau a battu son plein et le lancer de la pierre a trouvé des adeptes encore en force le matin et au début de l’après-midi.
Pousse, pousse!
Cri lancé par certains entraîneurs pour les «un peu moins jeunes», pour qu’ils amènent l’adversaire à la faute, au sol ou alors témoignage réjouissant de cette relève jeune qui pousse dans la transmission des valeurs fortes qui sont ancrées dans ce sport traditionnel. Il faut dire qu’en grandissant, les gestes et les enchaînements se font plus précis et certaines passes techniques apparaissent.
Tourne, tourne!
Cri lancé par certains entraîneurs pour les «jeunes», pour qu’ils amènent l’adversaire au sol en amorçant un mouvement de rotation pour le déséquilibrer en le soulevant. Il faut bien évidemment avoir de la force ou être encore bien dans sa tête et dans son corps après une journée si chaude surtout lorsque la fatigue s’en mêle: même le public peine à réagir, tant il est à la recherche de zones d’ombre. De la sueur, des larmes pour les perdants ou pour ceux qui se blessent, c’est le lot de ceux qui sont déçus et qui devront rebondir. C’est aussi un apprentissage. C’est peut-être le plus long et le plus difficile.
C’était bien!
Cri lancé par un petit gagnant ou alors quand il est demandé aux jeunes lutteurs ce qu’ils pensent de leur victoire, ils n’ont pas grand chose de plus à dire. Le petit Noé vendra vraisemblablement sa chèvre, d’autres la garderont, idem pour les moutons et les veaux. Ce qui est bien et ce qui est sûr, c’est que cette fête romande est une fête qualificative pour la fête fédérale des espoirs qui a lieu à Landquart en août 2018. Août, c’est dans un mois!
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