Opinions: Ces taxes indécentes qui remplacent nos impôts
Claude-Alain Voiblet, député, vice-président UDC Suisse | A entendre les autorités exécutives de nos cantons et de nos communes, les contribuables ne devraient pas se plaindre des impôts. Un éminent conseiller d’Etat vaudois, en charge des finances, a même écrit un ouvrage intitulé «l’impôt heureux».
S’il ne fait aucun doute pour l’UDC que chaque citoyenne et chaque citoyen doit s’acquitter de ses impôts dans le but de financer les tâches indispensables qui sont de la responsabilité de l’Etat, il en va tout autrement de la perception des amendes, des émoluments et des taxes.
Aujourd’hui, hélas, les pouvoirs publics ont compris à l’exemple de l’automobiliste captif que la perception des amendes ou des taxes représentait un moyen simple et direct pour la collectivité de garantir des liquidités pour financer son budget. Après l’impôt heureux, voici le temps de «l’impôt déguisé»!
A ce jeu-là, la Ville de Lausanne se montre particulièrement habile. Elle vient en toute discrétion de prolonger la perception des taxes de stationnement d’une heure et d’augmenter le prix du stationnement, alors même que ces taxes sont déjà parmi les plus élevées du pays. Cela devrait permettre d’encaisser 400’000 francs par année de plus auprès de l’automobiliste. Ce que ne dit pas la Ville de Lausanne, c’est que ce prolongement d’une heure va également générer plus de 500’000 francs d’amendes qui vont directement tomber dans les caisses de la Ville.
Aujourd’hui, dans notre pays, seul un petit tiers des fonds perçus sur le trafic motorisé individuel revient à l’amélioration des infrastructures routières et il en ira de même pour les taxes de stationnement encaissées par Lausanne! Rien d’étonnant donc à ce que l’aménagement des infrastructures routières stagne et que les automobilistes se considèrent à juste titre comme les vaches à lait de la nation.
Hélas cette spoliation ne s’arrête pas là, car à cette tendance à arnaquer systématiquement les automobilistes s’ajoute l’inflation d’amendes de toutes sortes. Ces recettes sont allègrement budgétisées dans les comptes publics et les arguments de sécurité avancés pour justifier ce régime ne sont qu’un mauvais prétexte.
L’UDC se bat à juste titre depuis de nombreuses années contre toute augmentation des impôts. Nos élus doivent désormais également défendre les citoyennes et les citoyens contre l’augmentation abusive des amendes et des taxes qui servent à alimenter les besoins financiers de nos gouvernants de gauche pour financer des politiques socioculturelles dépassant l’entendement!