On nous ment
Arvid Ellefsplass, rédacteur en chef | La troisième vague de vaccination est ouverte. Pour ceux qui n’ont pas vu la saison 1 et raté la saison 2, l’impression n’est plus celle de prendre un train en marche mais de se demander si la série vaut encore la peine d’un binge-watching. Hormis que, dans ce cas, la possibilité de rattraper deux saisons en un week-end n’est offerte par aucun opérateur.
Le sentiment de regarder une série noir-blanc des années cinquante, où le train s’en va dans un panache de fumée, accompagné des pulsations de la locomotive et du jazz idoine, laisse le voyageur pantois et sur le quai. Peut-être même se dit-il que c’est le signe qu’il ne fallait pas le prendre, ce train.
Contre productive, cette troisième vague l’est. Hélas.
Tout ce temps perdu à se demander si l’ARN messager est une nouveauté ou si, effectivement, des chercheurs avaient bel et bien obtenu un Nobel en 1965 comme le disent les livres…
Tout ce temps perdu à faire ses recherches chez s•on•a be•au•lle-frère•sœur, les réseaux sociaux ou la presse à sensation. Cette furieuse et intime conviction qui fait douter de tout message qui s’adresse à plus de trois personnes, et ce bonheur intime de sachoir que l’on est seul à détiendre la vérité qui est vraie dans le réel de la vie qu’on vit.
Tout ce temps où de bien nombreuses manifestations de masse estivales et automnales, contestataires ou ludiques, n’ont pas été suivies de cas d’hospitalisation sévères. Effectivement, le doute est permis, mais…
Je n’ai pas eu la polio. Etait-ce parce que Môman m’a fait vacciner sans mon aval et à l’insu de mon plein gré, ou parce que je sachais que mon immunité me rendrait vainqueur de Koh-Lanta ? Vaste question, j’attends vos débats sur le réseau.