Le 6 octobre 2022, la Commission internationale de la pêche dans le Léman a fait le bilan des rendements de la saison 2021. Avec 502 tonnes de poissons capturés contre 524 tonnes en 2020, l’année dernière présente une baisse de 8%.

Dans son rapport, la commission précise que l’essentiel de la pêche dans les eaux du lac franco-suisse repose toujours et encore sur les deux principales espèces piscicoles : « La perche avec 241 tonnes et le corégone, communément appelé “féra”, avec 195 tonnes ». En 2020, les prises étaient à la hausse avec respectivement 253 tonnes et 203 tonnes pour la féra.

Les captures de brochets sont en net recul avec 21 tonnes l’année dernière contre 29 tonnes en 2020. Il y a trois ans, 39 tonnes de ce poisson carnassier avaient été recensées. Du côté des espèces invasives, on note une présence bien moins importante de l’écrevisse signal : « Cette espèce exotique envahissante a, quant à elle, fortement diminué en passant de 17 tonnes en 2018 à 3 tonnes en 2021 ». En ce qui concerne la truite et l’omble-chevalier, leur pêche est plus ou moins stable depuis trois ans : « 13 tonnes d’ombles contre 12 tonnes en 2020 et 17 tonnes en 2019 », mentionne le service de la chasse, de la pêche et de la faune. « 6 tonnes de truites ont été capturées en 2021 contre 8 tonnes en 2020 et 7 tonnes en 2019 ».

Mesures de protection maintenues

La Commission internationale de la pêche dans le Léman annonce également dans son rapport sa volonté de maintenir les mesures de protection des salmonidés : « Depuis 2022, les pêcheurs professionnels sont uniquement autorisés à capturer des corégones (voisin des salmonidés) d’une taille de 37 centimètres ou plus, au lieu des 30 centimètres réglementaires ».

La pêche professionnelle (…) constitue
la plus grande part des captures

Commission internationale de la pêche dans le Léman.

La fermeture de la saison de pêche des salmonidés dans les eaux du Léman sera fixée au 2 octobre 2023, soit, avec deux semaines d’anticipation : « Ces mesures visent à préserver les géniteurs de corégones, des ombles chevaliers et des truites lacustres avant leur période de reproduction, en réduisant de deux semaines la pêche de ces trois salmonidés emblématiques du bassin lémanique ».

Nombre de permis stables

6200 permis annuels de pêche loisir ont été délivrés en 2021 par les autorités suisses et françaises, un nombre similaire à celui de l’année d’avant. La délivrance de ce type de permis démontre l’intérêt qu’a la population du bassin lémanique pour la pêche dans les eaux du Léman.

Du côté des professionnels, on dénombre toujours 129 pêcheurs inscrits aux divers registres du commerce. Sans surprise, c’est ce secteur qui représente, toutes espèces confondues, le plus de prises : « Cela représente la plus grande part des captures annuelles avec près de 450 tonnes de poissons pêchés, soit une proportion de 90 % des prélèvements totaux », informe la commission. Une proportion qui reste constante par rapport à l’année 2020.

Suivis scientifiques

La commission consultative tient à remercier INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) pour son implication au niveau des différents suivis scientifiques qu’il effectue sur les salmonidés, sur les perches et les brochets, permettant une gestion durable de la ressource piscicole du Léman.

L’ouverture de la pêche des salmonidés dans le Léman est fixée au dimanche 15 janvier 2023.