Mélody Gardot, la star qui fera vibrer le Cully Jazz Festival
Longtemps rêvée, désormais confirmée : Mélody Gardot sera l’une des têtes d’affiche du prochain Cully Jazz Festival. Une présence obtenue grâce à un mélange d’audace, d’amitié et d’un pari artistique assumé. Deux concerts à quatre heures d’intervalle, un budget de la moitié de la soirée du 12 avril et une émotion déjà palpable.

Le Cully Jazz Festival n’a pas seulement dévoilé une partie de sa programmation le 4 décembre dernier, il a fait un geste qui résonne comme des cymbales de grande taille. Car parmi les premiers noms annoncés, celui de Mélody Gardot surplombe l’affiche. « Ce n’est pas une étoile montante. C’est déjà une vraie star », rectifie Jean-Yves Cavin, co-programmateur du festival. L’affirmation n’est pas anodine, faire venir une artiste de cette envergure relève autant de la stratégie que de la conviction.
L’histoire commence pourtant simplement, grâce à une amitié de longue date avec la manageuse de Mélody Gardot. Un jour, timidement, Jean-Yves lui glisse : « Mélody, ce serait un rêve pour nous ». La réponse tombe aussitôt : « Fais ta meilleure offre et je lui en parle. Qui ne tente rien n’a rien », réplique la manageuse. Un échange humain, presque anecdotique, mais qui ouvre une porte que le programmateur n’espérait pas forcément franchir. Non seulement elle viendra, mais elle donnera deux concerts le même jour : « Je n’ai pas le souvenir d’avoir programmé d’office un artiste deux fois le même jour, mais au vu de son succès à l’Olympia cet été, huit dates sold-out, cela était indispensable », souligne Jean-Yves Cavin.
Une 43e édition plurielle
Le public retrouvera également, le samedi 11 avril, une soirée en trois volets avec CJO plays Victor Decamp, révélation du Prix Mentorat 2025, The Bad Plus Potter Taborn, formation interstellaire réunissant Chris Potter, Craig Taborn, Reid Anderson et Dave King autour d’un hommage à Keith Jarrett, et les Britanniques Mammal Hands, dont le nouvel album Circadia sortira au printemps.
La première soirée, le vendredi 10 avril, sera marquée par la présence de Bahamadia, icône du hip-hop conscient des années 90, accompagnée du Ruffcats Band et de DJ Eclipse. Une figure majeure, respectée pour son flow feutré et son héritage underground. Le dimanche, parallèlement aux concerts de Melody Gardot, le Next Step accueillera Anaiis, voix céleste et magnétique, qui évolue entre soul, expérimentation et poésie sonore. Une artiste en pleine ascension qui trouve au Cully Jazz Festival un écrin intimiste à sa mesure.


